Le Programme d’option spécifique à l’éloignement et à l’insularité (POSEI) est un régime d’aide créé en 1989 en faveur des DOM français. Ilregroupe différentes mesures en faveur de l’agriculture dans ces régions ultrapériphériques (RUP). Le montant versé aux producteurs de1 bananes s’est élevé à 30,7millions € en 2019, soit un niveau moins élevé que celui de l’année 2018 (31,2 millions € ). Les perspectives de développement du secteur Afinde maintenir son positionnement sur les marchés européens, la filière se structure2 depuis une quinzaine d’années. Il en résulte une profesionnlistios aa n acruceetune cncoentraiont des exploitations. Depuis le début des années 2000, la surface agricole utile de la banane a néanmoins reculé de plus de moitié. Depuis 2003, les producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique se sont fédérés au sein de l’Union des groupements de producteurs de bananes (UGPBAN) qui maîtrise la commercialisation directe de bananes des deux îles. En Guadeloupe, les producteurs sont réunis au sein du Groupement des producteurs bananiers de Guadeloupe, dénommé SICA LPG (Société d’intérêt collectif agricole - Les producteurs de Guadeloupe). Suite aux difficultés économiques, techniques et climatiques rencontrées par la filière banane en 2007, celle-ci a bénéficié, entre 2008 et 2013, du plan de soutien « Plan Banane Durable 1 ». Par la suite, les producteurs ont lancé, avec le soutien des autorités régionales et nationales, le « Plan Banane Durable 2 » pour la période 2014-2020 dont l’objectif global était de renforcer la compétitivité et la durabilité de la filière. En 2020, ce programme s’achève en ayant contribué à différentes innovations telles que la production de bananes sans pesticides de synthèse, le développement de l’agriculture biologique ou encore l’accès de certains producteurs àla certification « Haute valeur environnementale ». Le plan « filière 2025 », qui succédera aux3 deux précédents plans, est quant à lui en cours d’élaboration. Par ailleurs, l’arrêté ministériel du 15 septembre 2014 a instauré l’interdiction des épandages aériens sur la banane.Les producteurs ont depuis généralisé la pratique de l’effeuillage et développé différents dispositifs de traitement par voie terrestre. La cercosporiose4, jaune et noire, relativement développée dans d’autres îles de la Caraïbe reste à ce jour contenue en Guadeloupe. Une variété de bananes résistante à la cercosporiose noire, sélectionnée par l’Institut technique tropical 2 (créé dans le cadre du « Plan Banane Durable 1 ») et dénommée banane « Pointe d’or » est exportée dans l’hexagone en tant que produit issu de l’agriculture biologique. 1Depuis 1991, les îles Canaries, les Açores et Madère sont intégrées au programme. 2La banane antillaise est largement soumise à la concurrence des producteurs latino-américains (banane « dollar »), bénéficiant de coûts de production moins élevés, et des pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP), disposant d’un accès préférentiel au marché européen. 3La certification « Haute valeur environnementale » est une certification du Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire, et de la forêt attribuée aux productions issues d’exploitations agricoles qui s’engagent volontairement dans des démarches respectueusesde l’environnement. 4La cercosporiose jaune est présente sur le territoire depuis plusieurs décennies. La cercosporiose noire a été détectée pour la première fois en janvier 2012. Fin2013, elle avait envahi l’ensemble du territoire. Cette maladie endommage les feuilles des bananiers et peut réduire jusqu’à 50 % la quantité defruits produite par ceux-ci. 89