2.3 LE BUS DES MERS Le transport en Guadeloupe constitue un axe de développement essentiel au territoire. Dans la démarche d’amélioration du réseau,en particulierpour les déplacements vers l’agglomération centre qui englobe notamment Jarry,le centre de Pointe-à-Pitre, l’aéroport et le CHU, de nouvelles alternatives apparaissent, comme les « routes » maritimes. Cesp cpales destinations se situent autour du Petit Cul-de-Sac Marin, la distance et la durée du parcours par voie maritime étant estimées inférieures à celles par voie terrestre. Dans cette optique et dans le cadre de son plan « Transports durables », la Région Guadeloupe déploie un bus des mers, en partenariat avec Guadeloupe port Caraïbe et le syndicat mixte des transports (SMT). Ce projet, déjà concrétisé en partie, prévoit trois lignes de transports multimodales entre mer et terre, conçues de manière cohérente avec les connexions des bus terrestres du réseau KARU’LIS. La première phase de ce projet est en cours d’achèvement avec la création d’une ligne « Petit Cul-de-Sac Marin » reliant différents points très fréquentés tels que Jarry, Bergevin, le Mémorial ACTe et l’université. Deux navettes de 4 places dsponibles6 i dpeuis janvier 2019 sont exploitées par le SMT. Les tests à vide débutés le 25 juin 2019 pour une période de 4 mois ont concerné les circuits reliant la gare maritime de Bergevin, la Darse, le Mémorial ACTe, l’Université, Jarry Sud et l’anse Tabarin au Gosier. Il s’agissait d’évaluer les navires, les conditions d’accostage et d’appareillage sur les différents pontons, les procédures d’embarquement des passagers, les durées de trajets, les procédures d’urgence et de sécurité et de vérifierles coûts d’exploitation. L’exploitation de la ligne M1 entre le MémorialActe, la Darse et Jarry a ensuite débuté le 7 octobre 2019 avec un départ toutes les 60 minutes du lundi au dimanche (hors jour férié). Cette phase d’expérimentation a été stoppée par le confinement et la crise sanitaire. Depuis, les rotations n’ont pas repris ; la taille des navettes les rend incompatibles, selon la Région, avec la mise en place du protocole sanitaire en vigueur dans les transports communs. Une routine de maintenance a été mise en place afin que les équipements restent opérationnels pour une reprise de l’activité. Pour autant, la Collectivité poursuit les études en vue de l’expansion des lignes vers d’autres points de l’archipel tels que le Nord Grande-Terre et Sainte-Rose. Ces projets présentent des contraintes supplémentaires dont les plus importantes sont écologiques et techniques. En effet, le « Grand Cul-de-Sac Marin » dans lequel baignent ces deux points est une aire naturelle protégée bardée de hauts fonds. Les bateaux destinés à ces liaisons devront donc fonctionner à l’énergie propre en plus d’avoir un faible tirant d’eau. 3. Les activités aéroportuaires 3.1 LES INFRASTRUCTURES La Guadeloupe compte cinq aérodromes (Basse-Terre-Baillif, La Désirade, Les Saintes, Marie-Galante et Saint-François) et l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes. Géré par la Chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe (CCIIG) depuis sa mise en service en 1996, ce dernier est devenu société aéroportuaire en mai 2014. L’actionnariatde cette société est désormais composé de la CCIIG (25%), del’État (60%), de la Région (6 %), de la Communauté d’agglomération Cap Excellence(5 %) et du Conseil départemental (4 %). 124