Consécutivement à l’amélioration de leur section de fonctionnement,la capacité d’autofinancement agrégée des communes s’est renforcée passant de 34 à 51 millions €. Les recettes d’investissement restent sur la dynamique haussière initiée en 2018 (+28,1 %) puisqu’elles passent de 149,6 millions € à 198,3 millions € (+32,6 %). Cette évolution favorable tient pour l’essentielà la croissance des subventions reçues (78,9 millions €, soit +20millions €), aux emprunts nouveaux contractés (25,3 millions €) etàlaperception de 1,3 million € de FCTVA supplémentaire (12,7 millions € après 11,4 millions €). Grâce aux recettes supplémentaires engrangées et à la croissance de la CAF, les dépenses d’investissement (204,6 millions €) des communes augmentent fortement à nouveau de 33,9 % après +29,7 % au cours de l’exercice précédent.Elles ont notamment soutenu la croissance des dépenses d’équipement (+33,9 % pour 171,4 millions € après + 37,8 % en 2018). La situation financière des communautés d’agglomération se dégrade à nouveau Depuis 2014, la Guadeloupe compte 5 communautés d’agglomération :la Communauté d’agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT), Cap Excellence, La Riviera du Levant, la Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT), la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe (CAGSC) et une communauté de communes qui regroupent les trois villes de Marie-Galante (CCMG). Ces entités sont classées dans la catégorie des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).La plus importante en termes de population et de poids économique est celle de l’agglomération« centre » Cap Excellence. Elle est constituée des villes de Pointe-à-Pitre, des Abymes et de Baie-Mahault et compte plus de 100 000 habitants. Elle concentre aussi la plus grande part du tissu économique de la Guadeloupe. Alors que leur résultat d’ensemble s’était rapproché de l’équilibre en 2018 (-2 millions €), les performances financières des communautés d’agglomération se dégradent en 2019. Le résultat d’exercice se clôt en effet par un déficit de 14 millions €. Les recettes de fonctionnementsont restées bien orientées puisqu’elles affichent une hausse de 5,5 % pour 183,3 millions € après le rebond de 9,1 % en 2018. Elles continuent à être favorablement alimentées par les recettes fiscales qui s’élèvent à 163,5 millions€ (+2,9 %). Les communautés d’agglomération ont également reversé presque autant de recettes fiscales aux communes membres (51,3 millions) qu’en 2018 au titre de l’attribution de compensation qui est un transfert financier positif ou négatif destiné à assurer la neutralité budgétaire des transferts de charges entre les EPCI et leurs communes membres. La dotation globale de fonctionnement allouée par l’État reste pour sa part marquée par sa tendance baissière (28,3 millions €, soit -2,4 % après -1,7 % en 2018). Les dépenses de fonctionnement (191,4 millions €) enregistrent une accélération de 10,1% après la hausse de 6,9 % à l’exercice précédent. Tousles postes constitutifs sont en augmentation :les dépenses de personnel (50,1 millions €, +3,3 %,), les achats et charges externes (88,3 millions €, +4,2 %) et les subventions versées (12,3 millions €, +17,8 %). Dans ce contexte d’accroissement plus rapide des dépenses que des charges, la capacité d’autofinancementdevient négative à -0,7 million €, obérant ainsi les possibilités d’investir. La section d’investissement est également marquée par une baisse globale. Ainsi, après avoir crû de 7,8 % en 2018, les recettes d’investissement (20 millions €) chutent fortement de moitié (-51,7 %). Consécutivement au délitement de la CAF agrégée, les EPCI ont moins eu recours à l’emprunt (8,1 millions € contre 13,1 millions € en 2018) mais ont également subi des 80