La collectivité de Saint-Martin n’a pas été épargnée par la crise sanitaire Depuis début 2020, l’épidémie de Covid-19 a fortement impacté l’économie mondiale. L’activité de Saint-Martin est particulièrement affectée, mais les acteurs économiques restent résilients, grâce notamment aux mesures de soutien à l’économie et à l’emploi. Le secteur touristique, l’un des principaux moteurs de croissance, et déjà fragilisé en 2017 avec le passage du cyclone Irma, peine à se relever : l’arrêt des croisières et la limitation des déplacements ont freiné sévèrement l’activité. La fréquentation de l’île chute ainsi de 70 % sur un an, représentant seulement 25 % du niveau observé en 2016.L’offre de structures d’accueil (hébergement et marina), qui conserve les stigmates d’Irma, reste encore réduite et conditionnée aux autorisations de réouverture. Étroitement lié au développement économique de l’île,le secteu r du BTP constitue, comme le tourisme, un secteur clé de l’économie saint-martinoise. Les travaux de reconstruction post-Irma avaient redynamisé le secteur. Depuis 2019 ceteffet s’atténue et en 2020 le secteur subit les conséquences de la crise sanitaire avec notamment une réduction des effectifs salariés du secteur de 24 % sur un an et de la consommation de ciment de 13,7 %. Le secteur des transports suit la même tendance avec une chute record du trafic en 2020. Le nombre de passagers débarqués aux aéroports de Princess Juliana et Grand-Case s’effondre (respectivement -67,9 % et -48,2 % sur un an).Au port de Marigot, le trafic de passagers inter-îles recule de 64 % sur un an et le trafic global de marchandises est en retrait de 5,9 %. En parallèle, le port de Galisbay, dédié auratfic demarchandises et bénéfician d’unt emplacement stratégique dans la Caraïbe, a joué un rôle clé pendant la crise en permettant l’accostage de bateaux militaires pour l’accueil de matériel sanitaire. Dans ce contexte, le taux de chômagedemeure élevé (représentant plus d’un tiers de la population active) etle solde migratoire déficitaire.Aujourd’hui, à l’image de la Guadeloupe ou d’autres départements « ruraux » du territoire européen de la France, les départs d’une partie de la population jeune ou active souvent diplômée, notamment pour la poursuite des études ou la recherche d’emplois, ne sont pas suffisammet omnc pensés parles arrivésulîe sr ’le. Cette tendance démographique observée depuis plusieurs années accroît naturellement la baisse et le vieillissement de la population saint-martinoise. En parallèle, le passage sur l'île de l'ouragan Irma a entravé les efforts initiés par la collectivité dans le rétablissement de ses équilibres budgétaires. Cet équilibre a pu être maintenu en 2017 et 2018 grâce aux aides conjoncturelles exceptionnelles versées par l'État. En 2020, la collectivité affiche une épargne positive qui permet son désendettement partiel. Néanmoins les réalisations en fonctionnement sont plus faibles que les années précédentes notamment du fait de la pandémie. Les dépenses réelles d’investissement de la collectivité s’établissent quant à elles à 16,2 millions € en 2020, en baisse de 48,1 % sur un an. L’activité bancaire se maintient, soutenue par les Prêts garantis par l’État (PGE) Fin 2020, l’encours de crédits porté par les établissements bancaires atteint 398,5 millions d’euros, en hausse de 13,9 % surun an. Sile financement des entreprises, dynamisé par les PGE, affiche une hausse marquée de 15,7 %, les crédits octroyés aux ménages sont, eux, en recul de 6,6 % sur un an. 15