2. L’activité du secteur En 2020, la fréquentation globale de l’île chute et représente 25,2 % du niveau observé en 2016, avant le passage de l’ouragan Irma. Sur l’année, 583 172 visiteurs ont été accueillis à Saint-Martin (-71,3 % par rapport à 2019), dont 528 502 sur la partie néerlandaise et 54 670 sur la partie française (respectivement -70,2 % et -45,5 % sur un an). En effet, la partie française accueille moins de touristes chaque année, celle-ci ne disposant pas d'infrastructures portuaires ni aéroportuaires adaptées pour un tourisme de masse. 3. Les activités de croisière et de plaisance 3.1 LA CROISIÈRE En 2020, l’embellie du secteur de la croisière s’estompe et la crise de la COVID-19 impacte brutalement l’activité à Saint-Martin. L’ensemble des restrictions liées aux déplacements mis en place depuis le confinement de mars 2020, a eu un effet dissuasif sur le nombre de croisiéristes arrivés sur l’île. À Sint Maarten, les arrivées chutent de 73,3 %, avec seulement 435 525 croisiéristes accueillis et s’éloignent sensiblement du niveau observé en 2016 (1668 863 croisiéristes). La partie néerlandaise disposant du seul port en eau profonde de l’île, à Philipsburg, cate la quasip - totalité de l’activité de croisière (99,7 % de l’activité en 2020). En 2019, Sint Maarten occupait le cinquième rang des destinations dans la Caraïbe, accueillant 5,6 % des croisiéristes de la zone derrière les Bahamas (18,5 %), Cozumel au Mexique (15,6 %), les îles Cayman (6,3 %) et Puerto Rico (6,1 %). Devant toutefois la Jamaïque et les îles Vierges américaines qui, en 2019, attiraient respectivement 5,3 % et 4,9 % des croisiéristes de la zone. La part des croisiéristes arrivant à Marigot, en partie française, reste donc très marginale. Le port, qui ne dispose pas des infrastructures autorisant l’accueil de paquebots à fort tirant d’eau, cible une clientèle haut de gamme voyageant sur des navires de petite taille (100 à 360 passagers). Par ailleurs, l’activité en partie française est particulièrement dépendante des conditions climatiques, notamment les fortes houles qui rendent la navigation difficile aux abords des quais. Attirant jusque-là près de 15 000 touristes par an, le port de Marigot enregistre à partir de 2012 une forte baisse de sa fréquentation (-67,7 % sur un an) ; certaines compagnies faisant escale à Marigot ayant changé d’itinéraire, préférant s’orienter vers les pays d’Amérique latine. 52