Section 2 Le tourisme LA FRÉQUENTATION DE L’ÎLE TOUCHÉE PAR LA CRISE En 2020, la fréquentation touristique de Saint-Martin a lourdement été affectée par la pandémie internationale de COVID-19. Le confinement mis en place le 17 mars 2020 afin de lutter contre la circulation du virus, puis l’ensemble des restrictions de déplacement aérien etmaritime a sensiblement impacté l’arrivée de touristes sur l’île. Entre 2019 et 2020, la fréquentation chute de70 % et atteint le niveau le plus bas enregistré depuis 25 ans. Le nombre de croisiéristes accueillis baisse tant sur la partie néerlandaise que sur la partie française de l’île (respectivement de 73,3 % et 76,9%), ainsique le nombre d’arrivées de passagers par voie aérienne (-62,7 % au total pour les aéroports de Grand-Case et Princess Juliana). En parallèle, depuis le passage de l’ouragan Irma, la reprise du tourisme de plaisance et de séjour reste fortement conditionnée à la reconstruction des infrastructures en vue d’un retour à un niveau d’offre proche de celui observé avant 2017. Cependant, en l’absence de travaux réalisés, la plupart des plans d’eau de Saint- Martin sont fermés depuis 2017. 1. Aperçu structurel Le secteur du tourisme constitue le pilier de l’économie saint-martinoise. Ilregroupe de nombreuses activités, notamment de services. En 2018, la branche hébergement et restauration constitue l’un des premiers employeurs de la Collectivité. Elle représente 13,8 % de l’emploi total selon le dernier recensement de la population réalisé par l’Insee. Au 31 décembre 2020, cette branche regroupe 3,8 % des crédits octroyés aux entreprises saint-martinoises par les établissements bancaires.1 La clientèle visitant l’île de Saint-Martin provient principalement du marché nord-américain (environ 80 %) et, dans une moindre mesure, européen et sud-américain. Elle y séjourne pour une durée moyenne de 4,4 jours.2 Le développement du secteur a été fortement impacté par les aléas climatiques tels que les cyclones de 1999 et 2000, par les évènements du 11 septembre 2001 ainsique par les différentes crises économiques internationales. Entre 1996 et 2016, la fréquentation touristique de l’île a néanmoins sensiblement progressé (environ +3,5 % en moyenne par an). Elle atteint son plus haut niveau en 2014, avec près de 2,7mlon de vistili s ieusr accueilils, dont 78 % de croisiéristes. Depuis cette date, le nombre d’arrivées de passagers sur l’île s’est réduit avant de chuter en 2017, suite au passage de l’ouragan Irma. Alors qu’en 2019, les arrivées repartaient à la hausse sur les deux parties de l’île, l’année 2020 marque un coup d’arrêt brutal du tourisme à Saint-Martin. 1Service central des risques (SCR), Banque de France. 2Sources AHSM, données à fin 2019. 51