Le dispositif de télémédecine Depuis 2013, le CHFD a lancé progressivement un dispositif de télémédecine. Le Territoire ne peut satisfaire sur place à tous les besoins de santé de la population de l’archipel. Des missions de spécialistes y sont organisées mais certaines spécialités échappent encore à cette organisation et l’après mission n’est pas forcément etrapidement réalisable. La télémédecine, outre le bénéfice de contribuer à l’amélioration de l’offrede santé de l’archipel, peut également contribuer à rationaliser les déplacements pour les évacuations sanitaires. Elle contribue à sécuriser certains diagnostics en recourant à la télé-expertise. Le projet de télémédecine s’inscrit dans le plan pluri-annuel d’investissement 2021-2025. Le projet d’un montant total de2,2 millions d’euros a obtenu un financement dans le cadre du Plan de relance au premier trimestre 2021 avec une montée en charge progressive (modernisation des infrastructures techniques, plateforme et déploiement des sites). Les besoins d’investissements Le CHFD quoique installé dans une structure neuve depuis 2013, se doit d’engager des investissements importants. Le renouvellement régulier et la mise à niveau des plateaux techniques sont indispensables pour la continuité de la sécurité de la prise en charge et pour le développement des missions de spécialistes.Par ailleurs, des travaux sécuritaires s’avèrent prioritaires et nécessitent de lever des financements rapidement.En matière de nouvelles mesures, les projets de télémédecine et d’installation d’une IRM contribueront à renforcer l’offre de santé du CHFD au profit de la population de Saint-Pierre et de Miquelon. Enfin, le secteur médico-social assuré pour partie par le CHFD devra notamment induire une profonde restructuration immobilière. La maison de retraite Églantine en l’état actuel du bâti ne constitue plus un lieu de vie adapté à la prise en charge des aînés les plus dépendants de l’archipel. Les investissements programmés au Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI) du centre hospitalier avoisinent les 35 millions d’euros. 2.2 LES PRINCIPALES PATHOLOGIES PRÉSENTES SUR L’ARCHIPEL En avril 2017, la feuille de route concernant la stratégie de santé sur l’archipel a été validée par la Conférence territoriale de la Santé et de l’Autoomien (CTAS). Cette feuille de route détaille 15 objectifs et 37 actions à mener, portant sur la période 2017-2021.Ayant pour objectif la prévention et la protection des populations, un suivi épidémiologique de l’archipela été mis en place afin de renforcer les dispositifs de veille sanitaire et d’organiser la réponse à d’éventuelles alertes touchant le territoire. Pour gérer les éventuels évènements inhabituels de santé, un réseau de médecins sentinelles récoltant les données sur les pathologies d’intérêts sélectionnées a été mis en place en avril 2018. En 2020, le réseau de médecins sentinelles a permis de détecter : - 623 cas de syndromes grippaux, soit 10,4 % de la population de l’archipel a été touchée. Cette épidémie de grippe a connu son pic à mi-février 2020 ; - 153 cas de gastro-entérites aiguës, soit 2,6 % de la population de l’archipel ; - 9 cas de bronchiolites, soit 0,2 % de la population de l’archipel ; - 7 actes suicidaires. L’activité des urgences est en baisse en 2020 avec 3 316 passages (-12,2 % par rapport à 2019) dont 18,3% de passages d’individus de moins de 15 ans et 11,3 % de passages d’individus de plus de 75 ans. Ces passages concernent principalement les traumatismes (29,0 % des passages). 110