2022. En outre, une enveloppe de 9,2 millions d’euros de l’État est prévue pour les investissements portuaires dans le Contrat de développement et transformation État – Collectivité territoriale, qui a été signée en juillet 2019. Cette enveloppe inclut notamment 6,5 millions d’euros pour la première tranche des travaux de réhabilitation de la digue de l’Île-aux-Moules et 0,8 millions d’euros pour les travaux de la digue de l’Épi dans le port de Saint-Pierre. Ces travaux se sont terminés fin 2020. L’entreprise nantaise Neoline prévoit le passage de son futur cargo à voile à Saint-Pierre dans le cadre du projet de sa nouvelle ligne transatlantique régulière. Ce projet ambitieux, d’un coût de 40 à 50 millions d’euros vise à relancer la desserte maritime à voile émettant seulement 10 % de gaz à effet de serre par rapport à un navire marchand traditionnel de taille comparable (136 mètres pour 5 000 tonnes de marchandises). Le premier navire, dont la mise en service est prévue pour 2023 partirait de Saint-Nazaire (France) pour rejoindre Baltimore (États-Unis) en passant par Saint-Pierre-et-Miquelon et Halifax (Canada). Les groupes Renault, Bénéteau, Manitou, Michelin, Jas Hennessy & Co et EDF ont déjà affiché leur soutien au projet sous diverses formes. De plus, le groupe Sogestran est entré au capital de l'entreprise début 2020. 1.2 L’ÉVOLUTION DU TRAFIC PORTUAIRE 1.2.1 Le trafic passager En mai 2018, la réception des deux nouveaux navires-ferries, le Nordetet le Suroît, modifie le paysage du transport maritime de l’archipel. Ils viennent en remplacement du Cabestanacquis en 2010 par la Collectivité territoriale et revendu depuis. Ces deux nouveaux ferries d’une capacité chacun de 188 passagers, 18 véhiculeset nécessitant 8 membres d’équipage,assurent la liaison inter-îles entre le port de Saint-Pierre et le port de Miquelon ainsi que la liaison avec Fortune (sur Terre-Neuve). Ils ont été commandés en 2015 auprès du chantier néerlandais Damen, pour un montant de 26 millions d’euros, avec pour objectif de fluidifier les échanges entre les différents ports desservis. Le troisième navire, le Jeune France, effectue exclusivement la liaison entre le port de Saint-Pierre et Langlade entre avril et novembre (228 rotations en 2020 pour 9 674 passagers). Le P’tit Gravier assure une liaison (1 089 rotations en 2020) entre Saint-Pierre et l’île aux Marins durant la période estivale (de début mai à fin octobre). Cette desserte mise en place par la mairie de Saint-Pierre via une délégation de service public (DSP) a transporté 6 248 passagers en 2020. Après une croissance continue depuis 2 ans, le trafic total de passagers, depuis et à destination de Saint-Pierre, est en forte baisse en raison du confinement en mars-avril2020 et de la fermeture des frontières canadiennes (-39,5 % en 2020 après +1,3 % en 2019 et +6,3 % en 2018) pour s’établir à 37 732 passagers (contre 62 402 passagers en 2019). Le trafic est en baisse vers toutes les destinations mais plus particulièrement entre Saint-Pierre et Fortune (-97,5 % après +5,5 % en 2019). Le trafic entre Saint-Pierre et Miquelon a également été impacté (-11,1 % après +1,5 % en 2019). Pour la 3èmeannée consécutive, le trafic entre Saint- Pierre et Langlade diminue mais à un rythme plus lent (-4,8 % après -7,0 % en 2019 et -9,9 % en 2018). Alors que la répartition entre les liaisons maritimes demeurait relativement stable d’une année sur l’autre, la crise sanitaire l’a complétement transformé. La liaison Saint-Pierre/Miquelon qui représentait près de la moitié du trafic total de passagers habituellement, concerne près des trois quarts des passagers en 2020 (73,0 %). La liaison Saint-Pierre/Langlade devient la 2ème destination (25,6 % des passagers contre 16,3 % en 2019). Enfin, la liaison Saint-Pierre/Fortune ne représente plus que 1,4 % des passagers en 2020 contre plus du tiers l’an passé. 95