Un impact économique modéré de la crise sanitaire L’économie de l’archipela montré une bonne résistance à la crise, attribuable, entre autres,à la consommation des ménages qui, malgré une baisse durant le confinement, s’est raffermiesur l’année complète, ainsi qu’à la prépondérance dans l’économie locale des administrations publiques, qui ont servi d’amortisseur.La reprise de fin d’année a permis à l’investissement des entreprises de se maintenir sur l’exercice 2020. Le marché du travail est resté bien orienté malgré une dégradation durant le confinement. Les prix ont ralenti suivant la tendance observée en France et au Canada. L’activité sectorielle s’est toutefois contractée. Le secteur halieutique a connu une diminution de ses prises. Du fait de la fermeture des frontières, la fréquentation touristique s’est effondrée. Le secteur du BTP a montré quelques signes d’affaiblissement. Une croissance des prix ralentie À l’image de la tendance observée dans la plupart des pays du monde, l’inflation a ralenti nettement en 2020 (+1,0 % en moyenne sur l’année) alors qu’elle avait accéléré en 2019 (+2,5 % contre +1,3 % en 2018). Ce tassement est imputable à la baisse des prix des carburants (-11,1 %) et du fioul de chauffage (-9,5 %). Par opposition, la croissance de l’IPC est principalement due à la hausse des produits alimentaires (+3,6 %), en raison notamment du renchérissement du prix des viandes (+4,9 %) et des légumes (+6,6 %), et à l’accélération des prix de l’entretien et de la réparation du logement (+3,9 %). Le ralentissement des prix de l’archipel, très dépendant du Canada (44,1 % des importations en valeur), a été favorisé par le tassement des prix canadiens (+0,7 % en 2020 contre +1,9 % en 2019) et l’appréciation du taux de change (+3,8 % en moyenne sur l’année). Le marché du travail demeure bien orienté Globalement, la crise sanitaire n’a pas dégradé le marché dutravail, le taux de chômage s’inscrivant en baisse pour la deuxième année consécutive (-0,6 point après -0,2 point en 2019) pour s’établir à 4,1%. Le nombre moyen de demandeurs d’emploi enfin de mois (DEFM) de catégorie A s’est contracté plus fortement en 2020 (-13,4 % après -4,3% en 2019) pour s’établir à 130 personnes. La consommation des ménages se renforce Malgré la pandémie de Covid-19 et un ralentissement durant le confinement, la consommation des ménages a poursuivi sa tendance à la hausse amorcée en 2019. Du fait de la fermeture des frontières, la consommation s’est concentrée sur le marché local.En 2020, les importations de biens de consommation des ménages accélèrent (+11,6 % après +2,7 % en 2019).Cette dynamique est principalement attribuable aux importations de biens durables (+17,6 %). Les importations de biens alimentaires se sont également inscrites en hausse par rapport à 2019 (+5,6 %). Les immatriculations de véhicules de tourisme ont rebondi (+4,7 % après -1,8 % en 2019). En décembre 2020, la croissance des crédits à la consommation des ménages a ralenti nettement (+0,4 % contre +7,9 % en 2019) en raison, entre autres, des restrictions sanitaires qui ont empêché les voyages touristiques à l’extérieur de l’archipel. L’investissement des entreprises se maintient Malgré l’arrêt de l’activité généré par le confinement et la lenteur de la reprise, le volume d’affaires des entreprises s’estmaintenu, du fait d’un fort rebond en fin d’année.Sur l’année, les importations de biensd’équipement ont augmenté (+6,5 %) alors que les importations de biens intermédiaires ont décru (-2,3 %). 15