Section 6 Le commerce LE COMMERCE, SECTEUR PORTEUR DE L’ÉCONOMIE Malgré les nombreuses difficultés logistiques auxquelles sont confrontés les commerçants de l’archipel, le secteur représente 15,7 % du tissu économique de Saint-Pierre-et-Miquelon en 2020. Ce dernier est principalement orienté vers le commerce de détail (69,8 % des entreprises de commerce en 2020). Ce secteur est dépendant du niveau de consommation des ménages de l’archipel. Poids du secteur dans … … la création de richesses … la populationactive … la démographie des en 2015 occupée en 2017 entreprises en 2020 (Source : IEDOM) (Source : Insee) (Source : CACIMA) 11 % 13 % 16 % Le secteur du commerce contribue significativement à l’activité économique, occupant en 2015 la 2 place en terme de valeur ajoutée (11,4 %), derrière les services administrés (45,3 %).e En raison de l’absence de données quantitatives et de contraintes d’échantillonnage, l’analyse de ce secteur est difficile et partielle. Fin 2020, le nombre d’entreprises commerciales de l’archipel diminue après deux années consécutives de hausse (106 entreprises contre 111 en 2019 et 109 en 2018), constituant ainsi 15,9 % des entreprises enregistrées. Le commerce de détail, qui représente la majeure partie des entreprises commerciales (69,8 % en 2020), est en baisse sur un an (-2,6 %) après trois années consécutives de hausse (+5,6 % en 2019 après +1,4 % en 2018 et en 2017) et atteint 74 entreprises. Les autres entreprises commerciales sont partagées entre le commerce de gros et le commerce intermédiaire (19 entreprises en 2020, soit 17,9 %) et les commerces de réparation automobile (13 entreprises en 2019, soit 12,3 %). Le tissu commercial de l’archipel se compose essentiellement de magasins de petite surface, principalement orientés vers l’alimentaire et l’habillement (qui représentent 47,3% du total des commerces de détail), auxquels s’ajoutent quelques commerces de plus de 400 m². Aucune enseigne nationale de grande distribution n’est installée localement, mais certains grossistes et détaillants ontmis en place des accords avec des centralesd’achat françaises ou canadiennes. En février 2021, le seul centre commercial de l’archipel a noué un partenariat avec la coopérative de commerçants indépendants Super U. Les commerces de l’archipel doivent faire face à de nombreuses difficultés : étroitesse du marché, enclavement du territoire, concurrence de la vente par correspondance, achats directs sur le marché canadien, nécessité de stocker certains produits en hiver, paiement des taxes à la réception des produits sur le territoire, etc. Par ailleurs, la gestion des stocks est rendue difficile par l’éloignement des sources d’approvisionnement et par la durée du transport qui s’est allongée au cours des dernières années. Effectivement, le nombre d’escales, entre le port de départ et le port d’arrivée, des navires livrant les marchandises depuis l’Europe a augmenté significativement ces dernières années, réduisant la marge de manœuvre et les délais de vente des produits périssables des commerçants de l’archipel. 88