Au nom du principe de continuité territoriale, l’étude sur la possibilité d’une ligne directe avec l’Hexagone a été réalisée et publiée en décembre 2016 , préconisant la mise en place, à43 titre expérimental, d’une ligne directe reliant Saint-Pierre à Paris. La compagnie Air Saint-Pierre a été créée en 1964. Avec le soutien des subventions versées par l’État, la compagnie assure la continuité territoriale dans le cadre d’une DSP qui a pour objectif d’assurer un équilibre entre le prix d’achat des billets pour les clients et les coûts d’exploitation, qui incombent à la compagnie. La nouvelle DSP signée fin 2017 pour 5 ans (2018- 2022) et pour un montant total de 13,7 millions d’euros, s’est appuyée sur les recommandations de l’étude de 2016 du CGEDD, qui préconisait la mise en place d’une ligne directe afin de44 désenclaver l’archipel et de diminuer la dépendance au Canada dont la législation peut être contraignante. Ainsi, depuis l’été 2018, la compagnie ASL Airlines – en partenariat avec Air Saint- Pierre – assure une liaison hebdomadaire entre l’archipel et Paris.La première saison de vols directs s'est étendue du 25 juillet au 21 août. L’expérience ayant rencontrée un grand succès, elle a été reconduite en 2019 avec 4 vols supplémtenairs,e portnatlen rombetotal de vols à 12 et des horaires mieux adaptés lors de l’arrivée à Paris.Cette deuxième saison s'est étendue du 24 juin au 11 septembre. En 2020, seuls 9 vols sur les 12 prévus ont eu lieu en raison de la crise sanitaire. L’enveloppe budgétairepourrait permettre la reconduction de ces vols jusqu'en 2022. Jusqu’en 2018, Saint-Pierre-et-Miquelon était le seul DCOM de l’Atlantique ne possédant aucune liaison directe avec l’Hexagone. La lignedirecte permet également une promotion et une facilitation d’accès de l’archipel auprès de touristes en provenance de Paris.Les arrivées des liaisons directes avec Paris ont doublé l’afflux de passagers dans l’aéroport de Saint-Pierre durant la saison estivale: 100 passagers dans l’avion de la compagnie ASL Airlines, contre 46 dans l’ATR d’Air Saint-Pierre. Afin d’accueillir le flux de passagers supplémentaires, l’aéroport de Saint-Pierre a été réaménagé en 2018 : agrandissement de la salle d’embarquement, de la zone d’inspection, et de la salle d’arrivée. À la fin du 1ertrimestre 2021, des travaux d'agrandissements du terminal ont commencé : notamment avec une avancée de 300 mètres carrés, l’aménagement de la salle d’arrivée et du hallainsi que des bureaux de la douane. La taille de la salle d'embarquement devrait tripler pour accueillir entre 100 et 150 passagers. L'investissement total est de 3,9 millions d'euros pour un achèvement des travaux prévue fin 2022. 2.2 L’ÉVOLUTION DU TRAFIC ARIENÉ Après un rebond l’an passé, le trafic aérien chute en 2020 avec 2 127 vols commerciaux enregistrés (-25,4 %, soit 725 vols de moins), en raison de la crise sanitaire qui a entrainé la fermeture des frontières canadiennes. Cette baisse est principalement due aux vols internationaux (-39,1 % soit -467 vols) puis aux vols locaux (-15,6 %, soit -258 vols). Avec cette diminution du nombre de vols, le nombre de passagers baisse de plus de moitié en 2020 (-57,8%), pour s’établir à 16 406. Cette évolution est majoritairement attribuable à la baisse du nombre de voyageurs sur les vols internationaux (-67,0 %) particulièrement en provenance de Halifax et Saint-Jean (respectivement -83,4 % et -70,3 %) alors que ceux en provenance de Montréal diminuent plus faiblement (-30,7 %) en raison du maintien de la liaison vers l’Hexagone par Montréal.Le nombre de passagers des vols locaux diminue également mais dans une moindre mesure (-25,1 %), tous les vols ayant repris après le confinement. Le nombre de voyageurs venant d’autres destinations s’effondre (-48,4 %) en raison de l’annulation de 3 vols directs et de l’absence de vols vers les Îles-e-la-Madeleine (Canada).d 43Rapport CGEDD n° 007501-04, IGF n° 2016-M-036 et IGA n° 16113-16041-01, octobre 2016 44Conseil général de l’environneent et du développement durablem 97