2.2 LE TOURISME DE CROISIÈRE Les flux de croisiéristes vers l’archipel varient très fortement d’une année à l’autre : d’une moyenne de 3 500 passagers sur les dix dernières années, le nombre de croisiéristes peut doubler les bonnes années ou être divisé par deux durant les années creuses. En effet, ces flux dépendent fortement des compagnies de croisières canadiennes et amricanesuinègenqi tré it ounon Sant-i Pierre-et-Miquelon dans leurs itinéraires. Dans ce domaine, l’archipel possède un avantage en tant que seul port étranger de la région : les co -Miquelon-etmpagnies faisant escale à Saint-Pierre bénéficient ainsi d’avantagesréglementaires spécifiques liés à la loi sur le cabotage . L’arrivée42 des bateaux dépend aussi des conditions climatiques qui peuvent empêcher l’accos ge desta bateaux de croisières. La période des escales peut s’étaler jusqu’à 7 mois (d’avril à octobre). Un allongement de la saison permet de mieux supporter les chocs sur l’offre que peut générer l’arrivée des paquebots de croisière, avec plusieurs centaines de passagers qui débarquent. Les escales sont en maoritéj de courte durée (d’une demi-journée à une journée). Dans ce laps de temps limité, des manifestations peuvent être organisées afin d’optimiser le temps passé sur place et inciter les touristes à revenir pour une durée de séjour plus longue. Après une hausse du nombre de croisiéristes en 2019 et alors que 2020 devait être une annéerecord d’escales de paquebots (24 contre 11 en 2019) et de croisiéristes (15 000 contre 4 000en 2019), la pandémie mondiale de Covid-19 a brutalement mis à l’arrêt ce secteur. Une douzaine d’escales prévues pour 2021 est déjà annulée. Un retour descroisiéristes ne semble pas d’actualité avant le 1ertrimestre 2022, le Canada ayant annoncé qu’il ne rouvrirait pas ses ports auxnavires decroisières avant le 28 février 2022. Avant la pandémie de Covid-19, le secteur du tourisme de croisière était extrêmement dynamique au Canada, et particulièrement au Québec le long du fleuve Saint-Laurent où le nombre de croisiéristes est passé de 110 000 en 2006à 400 000 en 2017 d’après l’association Croisières du Saint-Laurent. Les politiques publiques soutiennent le développemt uturend oisme decroisière àSaint-Pierre et Miquelon, notamment l’État via la réhabilitation du quai en eau profonde pour l’accueil des navires de croisière afin d’essayer de faire de Saint-Pierre la 10 escalee des croisières du fleuve Saint-Laurent. 2.3 LES STRUCTURES D’ACCUEIL En 2020, après plusieurs fermetures ces dernières années, l’archipel ne compte plus que 12établissements d’hébergement, dont 9 à Saint-Pierre et 3 à Miquelon. Parmi ces établissements, 6 sont des hôtels ou auberges, les autres étant des chambres d’hôtes. De plus, 7 structures proposent des locations saisonnières dont une nouvelle depuis fin 2019. Au total, l’archipel a une capacité d’une centaine de chambres pour environ 300 lits dont 83 chambres et 202 lits dans les hôtels etauberges. Un hôtel de Saint-Pierre représente près de la moitié des chambres disponibles à Saint-Pierre et plus du tiers des chambres disponibles sur l’archipel. Les autres établissementsayant moins de 15 chambres. Miquelon possèdenediaiu zne de chambres pour une trentaine de lits.En raison de la crise sanitaireet dumaqnue de tourisets, ctaner is hôtels ont temporairement fermé en 2020 ou ouvert uniquement pour accueillir les quatorzaines ouseptaines des passagers entrant sur l’archipel. 42Loi sur le cabotage : lorsqu’un navire de croisière effectue un trajet entre ports d’un même pays sans escale à l’international, il doit se soumettre aux lois du pays en vue de protéger les armements locaux contre la concurrence d’armements naviguant sous pavillon étranger.La loi sur le cabotage impose des contraintes et des coûts de fonctionnement accrus pour les compagnies de croisière étrangères. C’est pourquoi les compagnies de croisière cherchent à inclure dans leur itinéraire un port étranger, pour être régies par les lois maritimes internationales beaucoup plus souples. 92