Graphique d: variation du ratio épargne/PIB entre déc. 2019 etUne façon de mesurer le surplus d’épargne directement induit par déc. 2020 (en points de %) les mesures sanitaires consiste à calculer la variation du ratio rapportant l’épargne totale des ménages au dernier PIB connu pour France entière 6,1 chaque territoire, entre décembre 2019 (i.e., dernier arrêté Moyenne Outre-mer 4,4 trimestriel avant le premier confinement) et décembre 2020. Selon Guadeloupe 4,2 ce calcul, les mesures de restrictions ont bien conduit à un surplus Martinique 4,7 d’épargne tant pour la France entière que dans les géographies Guyane 4,0 ultramarines, mais d’ampleurdifférente : en moyenne le ratio s’est Saint-Pierre-et-Miquelon 7,8 accru de 4,4 points en outre-mer, contre 6,1 points pour la France Réunion 4,5 entière (cf. graphique d). L’écart observé entre le surplus ultramarin Mayotte 3,6 pour la France entière s’explique probablement par les Nouvelle Calédonie 1,1 et celui Polynésie française 7,2 disparités de revenus et de niveaux de vie entre territoires Wallis-et-Futuna 2,4 ultramarins et hexagone, conduisant à des comportements de 0 2 4 6 8 10 consommation et d’épargne différents. Source: SURFIetBanque de France 1.3 LES PLACEMENTS LIQUIDES OU À COURT TERME Les placements liquides ou à court terme regroupent l’ensemble des produits immédiatement disponibles, avec un potentielrisque de perte en capitaltrès limité : livrets ordinaires, livrets A et bleus, livrets jeunes, dépôts de caisse, bons de caisse, etc. Depuis plusieurs années, sous l’impulsion de la baisse des taux d’intérêts, les placements liquides ou à court terme affichaient une tendance baissière. Cette tendance a été inversée en 2020 : les placements liquides ou à court terme connaissent leur première hausse depuis 4 ans (+6,5 % après -0,2 % en 2019, -1,5 % en 2018, -3,9 % en 2017et 70 %en 2016)-, pour s’établir à 99,1 millions d’euros. Cette hausse est en grande partie attribuable au rebond des placements liquides ou à court terme des ménages (+5,9 %) en raison de l’afflux de liquidité lié à la pandémie et dans une plus faible mesure à la hausse des placements liquides ou à court terme des entreprises et des autres agents (respectivement +7,6 % et +12,3 %). En 2020, les ménages détiennent toujours une très grande partie (90,2 %) des placements liquides ou à court terme. La hausse de l’encours des placements liquides ou à court terme des ménages est principalement attribuable au rebond des comptes d’épargne à régime spécial (+5,5 % contre -3,5 % en 2019) qui s’explique principalement par une hausse des dépôts sur les livrets A et bleus (+9,3 %) et sur les livrets ordinaires (+3,4 %). Ce dynamisme peut s’expliquer par l’afflux de liquidité causé par la pandémie et par la préférence des ménages pour les placements liquides et sécuritaires. Placements liquides ou à court terme Variation Variation (en millions d'euros) 2016 2017 2018 2019 2020 annuelle annuelle en % en montant Entreprises 2,286 1,066 0,719 0,194 0,209 7,6 % 0,015 Comptes d'épargne à régime spécial 0,671 0,019 0,019 0,041 0,056 36,3 % 0,015 Placements indexés sur les taux de marché 1,615 1,046 0,700 0,153 0,153 0,0 % 0,000 Ménages 90,143 86,218 85,539 84,395 89,381 5,9 % 4,986 Comptes d'épargne à régime spécial 68,241 71,003 72,846 70,279 74,152 5,5 % 3,873 Placements indexés sur les taux de marché 21,902 15,215 12,692 141,16 15,228 7,9 % 1,113 Autres agents 5,945 7,298 6,941 8,448 9,488 12,3 % 1,040 Comptes d'épargne à régime spécial 3,987 5,036 5,327 4,859 5,635 16,0 % 0,776 Placements indexés sur les taux de marché 1,957 2,262 1,614 3,588 3,853 7,4 % 0,264 Ensemble des placements liquides ou à 98,374 94,582 93,199 93,036 99,077 6,5 % 6,041 court terme Source : IEDOM 133