6.2 L’IMPACT SUR LES PRIX DE LA PROXIMITÉ AVEC LE CANADA En raison de sa localisation géographique, l’archipel est très largement dépendant du Canada pour ses échanges commerciaux. Aussi l’activité économique du territoire est largement conditionnée par la santé de l’économie canadienne.Au niveau des prix, des corrélations s’observent entre l’évolution du niveau des prix canadiens et le taux de change euro/dollar canadien, et le niveau des prix de Saint-Pierre-et-Miquelon.À la vue de la taille des deux économies, il est très largementprobable que cette corrélation soit ne relu ationdecausaité : lesl évolutions des prix et du taux de change euro/dollar canadien impactent l’indice des prix à la consommation de Saint-Pierre-et-Miquelon .À l’inverse, étantdonné la petite taille du territoire, l’évolution des prix de Saint-Pierre-et-Miquelon n’impacterait pas le niveau des prix canadiens. Ainsi quand l’inflation canadienne accélère, comme en 2005 ou en 2017, l’inflation sur le territoire accélère aussi. À l’inverse les ralentissements de l’inflation canadienne (en 2001 ou en 2009) se soldent par un ralentissement des prix locaux à la consommation. Indices des prix à la consommation (Glissement annuel moyen) 10,0% 3,0% 8,0% 2,5% 6,0% 2,0% 4,0% 1,5% 2,0% 1,0% 0,0% 0,5% -2,0% 0,0% Saint-Pierre-et-Miquelon (Axe de gauche)Canada (Axe de droite) Sources :Préfecture, Statistique Canada Cependant, l’analyse de la corrélation des niveaux des prix montre des divergences : en 2007 et en 2014, la hausse des prix canadiens accélère, mais l’augmentation de l’IPC de Saint- Pierre-et-Miquelon ralentit. En 2011, les prix candiens croissen très orement alors que lafta t hausse est plus modérée sur l’archipel.En 2015, les prix canadiens connaissent une phase de ralentissement alors que la croissance des prix de l’archipel accélère. Une partie de ces divergences a pour origine les évolutions du taux de change euro/dollar canadien. Quand celui-ci s’apprécie, le prix relatif des importations de l’archipel diminue et donc l’IPC de Saint-Pierre-et-Miquelon est impacté à la baisse. À l’inverse, une dépréciation du taux de change augmente le prix des importations et se répercute à la hausse sur l’IPC. Ainsi en 2007 et 2014, le taux de change euro/dollar canadien s’est apprécié (respectivment +2,8 % et +6,3e %) limitant l’impact négatif de l’accélération de la hausse des prix canadiens (+2,3 %et +1,8 %). En 2011, l’accélération de l’inflation canadienne (+3,0%) n’a pas été suffisamment compensée par l’appréciation du taux de change (+1,1 %) et s’est soldée par une accélération de l’inflation sur l’archipel. Enfin en 2015, la dépréciation du taux de change (-2,6 %) a impacté à la hausse les prix locaux (+1,5 %), alors que l’inflation canadienne ralentissait (+1,2 %). 49 000210022002300240025002600270028002900201021102210231024102510261027102810291020202