Le dynamisme des crédits porté par les entreprises En 2020, l’encours sain des crédits consentis à l’économie accélère nettement (+9,2 % en 2020 contre +2,4 % en 2019). La hausse de l’encours des crédits aux entreprises (+38,6 % en 2020), explique la majeure partie de la hausse totale des crédits. Cette évolution est attribuable en premier lieu à la hausse des crédits d’investissement (+32,3 %), en lien avec le financement d’entreprises des secteurs du BTP et des transports. Elle s’explique également par le recours aux PGE, les crédits de trésorerie ressortant en augmentation de 92,2 %. La croissance de l’encours des crédits aux ménages s’est tassée en 2020 (+1,1%). Cette évolution est imputable au ralentissement de la hausse des crédits à l’habitat (+1,2%), laquelle peut s’expliquer, en partie, par un marché immobilier tendu. Les restrictions aux frontières empêchant les voyages touristiques à l’étranger expliquent en partie l’affaissement de la croissance des crédits à la consommation (+0,4 %) qui était dynamique depuis trois ans (avec une croissance supérieure à 7 %). En 2020, l’encours des crédits aux collectivités locales a baissé pour la seconde année consécutive (-9,1 % après -1,5 % en 2019) pour s’établir à 24,1 millions d’euros. Ces baisses succèdent à plusieurs années de forte croissance s’expliquant par le financement d’importants projets portés par les collectivités locales. 2021, une année d’attente avant de rebondir Après un regain significatif en 2019 et malgré le confinement imposé en mars et avril 2020, l’activité économique de Saint-Pierre-et-Miquelon a bien résisté à la pandémie de Covid- 19. Après le déconfinement, l’activité a rebondi, particulièrement en fin d’année, même si certains secteurs demeurent sinistrés par la pandémie, à l’image des transportset de l’hôtellerie. Ce rebond tient à la bonne tenue de consommation locale, soutenue par l’impossibilité de se déplacer à l’extérieur, ainsi qu’aux amortisseurs publics. En 2021, la fermeture des frontières devrait continuer d’affecter l’archipel. Cette disposition rendue nécessaire par la situation sanitaire, contraint d’un côt le redémarrage totalé de l’économie locale, mais permet d’assurer à la population une certaine liberté sur le territoire, favorisant ainsi la consommation locale. Pour la seconde année consécutive, le secteur touristique, au centre des politiques de développement économique de l’archipel, et le secteur des transports devraient ainsi souffrir de la fermeture des frontières. Le redémarrage intégral de l’activité économique est désormais conditionné par la réouverture des frontières. Le territoire, étroit et insulaire, est par nature vulnérable en cas de circulation active du virus, mais il est également très dépendant de l’extérieur. Dans l’attente d’une amélioration de la situation sanitaire, l’archipel devra continuer à vivre en vase clos, tout en préparant la réouverture de son économie, afin d’assurer un redémarrage global de son activité et renouer ainsi avec la dynamique vertueuse initiée en 2019. 17