En 2020, seuls 9 vols sur les 12 prévus ont eu lieu en raison de la crise sanitaire. L’année 2021était donc la quatrième saison d’expérimentation avec 12 vols effectués et a connu encore une fois un vif succès malgré la crise avec un taux de remplissage supérieur à 98%. L’année 2022 devrait quant à elle s’annoncer prometteuse avec 12 vols prévus du 24 juin au 06 septembre. Jusqu’en 2018, Saint-Pierre-et-Miquelon était le seul DCOM de l’Atlantique ne possédant aucune liaison directe avec l’Hexagone. La ligne directe permet également une promotion et une facilitation d’accès de l’archipel auprès de touristes en provenance de Paris. Les arrivées des liaisons directes avec Paris ont doublé l’afflux de passagers dans l’aéroport de Saint-Pierre durant la saison estivale: 100 passagers dans l’avion de la compagnie ASL Airlines, contre 46 dans l’ATR d’Air Saint-Pierre. Afin d’accueillir le flux de passagers supplémentaires, l’aéroport de Saint-Pierre a été réaménagé en 2018 : agrandissement de la salle d’embarquement, de la zone d’inspection, et de la salled’arrivée. En 2021, des travaux d'agrandissements du terminal ont commencé : notamment avec une avancée de 300 mètres carrés, l’aménagement de la salle d’arrivée et du hall ainsi que des bureaux de la douane. La taille de la salle d'embarquement devrait tripler pour accueillir entre 100 et 150 passagers. D’autres travaux de l’aérogare sont prévus, tels que la rénovation thermique de la toiture, le remplacement e portails ou encore l’enrochement de lad clôture de piste. L'investissement total est de 3,9 millions d'euros pour un achèvement des travaux prévue fin 2022. 2.2 L’ÉVOLUTION DU TRAFIC ARIENÉ Après une chute l’an passé, le trafic aérien rebondit faiblement en 2021 avec 2 155 vols commerciaux enregistrés (+2,7 %, soit 57 vols de plus). Cette faible hausse est principalement due à une augmentation des vols locaux (+7,9 % soit 108 vols). Malgré la reprise des vols vers Halifax en septembre puis vers Saint-Jean en octobre qui a suivi la réouverture des frontières canadiennes en août, les vols internationaux sont quant à eux en baisse (-7,0 %, soit 51 vols). Avec cette légère hausse du nombre de vols, le nombre de passagers est en faible augmentation en 2021 (+9,1%) pour s’établir à17 893, le nombre de passagers locaux et internationaux étant tous deux en progrès (+9,8 % et +8,6 %). Pour autant, le nombre de voyageurs reste bien en deçà de son niveau d’avant crise (-54,0 % par rapport à 2019). Parmi les destinations internationales, le nombre de passagers sur Halifax et Saint-Jean reste en baisse en 2021 (respectivement -38,8 % et -30,6 %) alors que ceux de Montréal sont en hausse (+ 54,4 %) en raison du maintien de la liaison vers l’Hexagone via Montréal.Le nombre de voyageurs venant d’autres destinations continue de s’effondre(r -70,2 %) en raison des conditions de voyage contraignantes liées à la crise sanitaire. Les passagers des vols internationaux (dont les vols directs Paris – Saint-Pierre) représentent 60,9 % du total. En raison de la crise sanitaire, de la réouverture progressive des frontières et des restrictions des conditions de voyage qui en découlent, la répartition des passagers des vols internationaux a fortement changé en 2021. Ainsi, les passagers de Montréal constituent plus de la moitié du total (50,6 % contre 17,0 % en 2019) alors que ceux d’Halifax ne représentent plus que 12,3 % (contre 43,5 % en 2019).Notamment en lien avec les évacuations sanitaires, les passagers de Saint-Jean comptent pour 16,5 % du total (contre 28,8 % en 2019). Enfin, ceux en provenance directe de Paris représentent 20,0 % du total des passagers, plus du double depuis 2019 (7,4 %). D’après le CGEDD, avant la mise en place de la ligne directe, environ un tiers des passagers internationaux voyageaient chaque année à destination de l’Hexagone et vers Saint-Pierre, en transitant par le Canada. 100