Section 3 Les conditions d’exercice de l’activité bancaire 1. Les taux d’intérêt 1.1LES TAUX DIRECTEURS ET LES AUTRES DÉCISIONS DE POLITIQUE MONÉTAIRE Cette partie est extraite du Rapport annuel de la Banque de France 2021. La politique monétaire a soutenu l’économie en 2021 L’Eurosystème a poursuivi son action monétaire en 2021, tout d’abord par ses programmes d’achats de titres. 20 milliards d’euros d’achats nets de titres parmois ont été effectués dans le cadre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme –APP). Le programme d’achats d’urgence face à la pandémie (pandemicemergency purchase programme – PEPP), initié en 2020, s’est poursuivi, dans le respect d’uneenveloppe plafonnée à 1 850 milliards d’euros. En 2021, les achats nets au titre du PEPP ont été de 70 milliards d’euros par mois et ont fluctué d’un mois sur l’autre afin de préserver des conditions de financement favorables dans l’économie de la zoneeuro. La Banque de France est chargée de la grande majorité des achats de titres français. Les opérations de crédit ciblées de refinancement de l’économie (targeted longer term operations – TLTRO) se sont également poursuivies : quatre opérations ont eu lieu en 2021, auxquelles ont participé les banques européennes. Leurs conditions resteront très attractives jusqu’en juin 2022, avec un taux d’intérêt pouvant descendre jusqu’à -1 % en cas d’atteinte des cibles de volume de crédit. La Banque de France conduit ces opérations avec les banques françaises éligibles, qui ont eu largement recours au dispositif. Les indications sur les évolutions à venir des taux directeurs ont été mises en conformité avec les conclusions de la revue de la stratégie monétaire. Le Conseil des gouverneurs a ainsi annoncé en 2021, à l’appui de son objectif d’inflation symétrique de 2 %, que les taux d’intérêt directeurs resteraient à leurs niveaux actuels ou à des niveaux plus bas jusqu’à ce que les perspectives d’inflation atteignent 2 % – bien avant la fin de son horizon de projection et durablemen dt sur le reste de l’horizn –, et qu’il eon de projectiojugeait les progrès effectifs l’inflation sous-jacente suffisants pour être compatibles avec une stabilisation de l’inflation à 2 % à moyen terme. Cela peut donner lieu à une période transitoire pendant laquelle l’inflation serait modérément supérieure à l’objectif. Les conditions de financement sont restées favorables tout au long de 2021 L’année 2020 avait été marquée par une forte progression du crédit aux entreprises, favorisé par les mesures de soutien à l’économie. La croissance des prêts dans la zone euro s’est normalisée en 2021. Le crédit reste toutefois dynamique en France (+3,6 % en glissement annuel à fin décembre) et, sur deux ans, sa croissance atteint +16,9 %. Les taux d’intérêt des prêts aux entreprises se sont maintenus à un niveau historiquement bas (1,27 % en moyenne en France), facilitant l’accès au crédit. Le recours à l’endettement par les entreprises, sous forme de crédits et de titres de dette émis sur les marchés, s’est nettement modéré en 2021 en France (+52 milliards d’euros, après 125