Les marchandises sont acheminées depuis le Canada et la France vers Miquelon via le bateau de ravitaillement de l’archipelAldona, tandis que la production de Miquelon est exportée vers Saint-Pierre soit par l’Aldona,soit par les ferries. Une liaison maritime via les ferries dessert également Fortune (Terre-neuve, Canada) depuis Miquelon entre Avril et Décembre. Le transport aérien offre quant à luides liaisons entre les deux iles six jours dans la semaine. Pour autant, les rotations sont sujettes aux conditions météorologiques, ce qui peut contraindre fortement le transport inter-ile notamment durant la période hivernale. L’île de Langlade est quant à elle desservie par une liaison directe au départ de Saint-Pierre d’avril à Novembre et presque quotidiennement pendant la période estivale Juillet/Aout via son navire le Jeune France. 4. Les secteurs économiques En 2018, la population de Miquelon comptait 293 actifs. Comme sur l’île de Saint-Pierre, l’administration et le secteur tertiaire sont le premier employeur de l’île avec 38,4 % des emplois (contre 50,5 % à Saint-Pierre).Cependant, contrairement à Saint-Pierre, Miquelon possède la plupart des entreprises agricoles, de culture ou élevage. En effet, Miquelon est avant tout le « garde-manger » de l’archipel puisque 80 % de ses produits sont exportés sur l’île de Saint- Pierre. On y retrouve l’unique producteur de fromage de l’archipel (La ferme du Grand Large) ou encore la seule entreprise d’aviculture (La volière des îles) mais également l’exploitation maraîchère Floradecor ainsi que l’entreprise de culture et élevage la Ferme de l’Ouest, spécialisée dans la production de foie gras et autres produits dérivés. Dans une économie où les prix sont soumis à une inflation erratique, l’utilisation de circuits courts est l’un des enjeux de l’archipel et devrait être favorisée. Malheureusement, du fait de sa double insularité, l’île de Miquelon rencontre des problèmesde trasnportet noamment ent matière de fret en ce qui concerne les produits frais locaux. En effet, les ferries ne permettent pas aux producteurs d’être compétitifs en terme de prix. De plus, aucun équipement spécifiqu e n’existe pour letransport de produits frais sur les ferries e de ct eftai, les qunts envoyatiéées sur ces bateaux sont moindres. Les producteurs sont également dépendants de la rotation hebdomadaire du bateau de l’Aldona et rencontrent des problèmes de logistique pour exporter leurs marchandises. De ce fait, l’exportation de lerusproduits ne peut se aire qu’une seule foisf par semaine ce qui oblige les producteurs à utiliser les infrastructures (inadaptées en terme de capacité) au même moment. Depuis 2019 une entreprise Miquelonaise de mytiliculture s’est lancée dans la production de moules. C’est au sud de la rade de Miquelon que son captage a été installé. Suite à des difficultés administratives et sanitaires, les premières récoltes ont été repoussées à une date ultérieure. 5. Des défis pour l’île de Miquelon-Langlade L’île de Miquelon-Langlade fait face à de nombreuses problématiques, notamment climatiques depuis quelques années. En 2021, la commune de Miquelon-Langlade a été fortement impactée par l’érosion due aux phénomènes météorologiques. En effet, l’isthme naturel permettant de relier les deux îles s’est fortement dégradé au point de nécessiter des travaux d’urgence de réhabilitation. Cette route naturelle, unique lien entre l’île de Miquelon et celle de Langlade est un élément indispensable pour l’économie de Miquelon qui permet aux habitants de Langlade, pendant la période estivale, de se ravitailler plus facilement. 29