La volonté d’ouverture de l’archipel est illustrée par un renforcement de la coopération régionale.Ainsi en juin 2017, la Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon a signé un partenariat avec la société d’économie mixteLegendary Coasts, l’agence de promotion de la région Est de Terre-Neuve-et-Labrador. Ce partenariat vise à promouvoir l’archipel à Terre- Neuve-et-Labrador et l’ensemble des deux régions à l’extérieur. Dans cette dynamique, un partenariat artisanal a eu lieu fin 2019 entre la brasserie miquelonaise de l’Anse et la brasserie terre-neuviennede Port Rexton. De plus, la Directio Tn de la Communication et du ourisme accroti la visibilité de l’archipel sur le territoire canadien via notamment la diffusion de reportage sur les chaînes de télévisions canadiennes. 2.2 LE TOURISME DE CROISIÈRE Les flux de croisiéristes vers l’archipel varient très fortement d’une année à l’autre : d’une moyenne de 3 500 passagers sur les dix dernières années, le nombre de croisiéristes peut doubler les bonnes années ou être divisé par deux durant les années creuses. En effet, ces flux dépendent fortement des compagnies de croisières canadiennes et américaines qui intègrent ou non Saint- Pierre-et-Miquelon dans leurs itinéraires. Dans ce domaine, l’archipel possède un avantage en tant que seul port étranger de la région : les compansfisatsalgiean eceà SainPrreetMiqut-ie -- elon bénéficient ainsi d’avantages réglementaires spécifiques liés à la loi sur le cabotage. L’arrivée36 des bateaux dépend aussi des conditions climatiques qui peuvent empêcher l’accostage des bateaux de croisières. La période des escales peut s’étaler jusqu’à 7 mois (d’avril à octobre). Un allongement de la saison permet de mieux supporter les chocs sur l’offre que peut générer l’arrivée des paquebots de croisière, avec plusieurs centaines de passagers qui débarquent. Les escales sont en majorité de courte durée (d’une demi-journée à une journée).Dans ce laps de temps limité, des manifestations culturelles peuvent être organiséesafin d’optimiser le temps passé sur place et inciter les touristes à revenir pour une durée de séjour plus longue. Après une hausse du nombre de croisiéristes en 2019 et alors que 2020 devait être une année record d’escales de paquebots (24 contre 11 en 2019) et de croisiéristes (15 000 contre 4 000 en 2019), la pandémie mondiale de Covid-19 a brutalement mis à l’arrêt ce secteur. Aucune escale n’a eu lieu en 2021. La levée des restrictions liées aux voyages, notamment de l’obligation de présenter unrésultat de test négatif depuis le 1avril 2022 pour le Canada et le 16 avril pourer l’archipel, permet d’envisager un retour des croisiéristes. 10 escales avec 5 548 passagers sont ainsi prévues pour l’année 2022. Avant la pandémie de Covid-19, le secteur du tourisme de croisière était extrêmement dynamique au Canada, et particulièrement au Québec le long du fleuve Saint-Laurent où le nombre de croisiéristes est passé de 110 000 en 2006 à 400 000 en 2017 d’après l’association Croisières du Saint-Laurent. Les politiques publiques soutiennent le développemt u toursmeend i de croisière àSaint-Pierre et Miquelon, notamment l’État via la réhabilitation du quai en eau profonde pour l’accueil des navires de croisière afin d’essayer de faire de Saint-Pierre la 10 escalee des croisières du fleuve Saint-Laurent. 2.3LES STRUCTURES D’ACCUEIL En 2021, l’archipel compte seulement 15 établissements d’hébergement, dont 11 à Saint- Pierre et 4 à Miquelon. Parmi ces établissements, 6 sont des hôtels ou auberges, les autres étant 36Loi sur le cabotage : lorsqu’un navire de croisière effectue un trajet entre ports d’un même pays sans escale à l’international, il doit se soumettre aux lois du pays en vue de protéger les armements locaux contre la concurrence d’armements naviguant sous pavillon étranger.La loi sur le cabotage impose des contraintes et des coûts de fonctionnement accrus pour les compagnies de croisière étrangères. C’est pourquoi les compagnies de croisière cherchentà inclure dans leur itinéraire un port étranger, pour être régiespar les lois maritimes internationales beaucoup plus souples. 94