2.3 L’AQUACULTURE L’activité de l’aquaculture, très marginale et peinant à émerger, a été marquée par la fermeture, en 2017, de la Ferme aquacole du Nord(FAN), qui se concentrait sur la mytiliculture (élevage de moules). Depuis, le secteur était composé d’une seule exploitation :l’Exploitation des coquilles (EDC) dont la première pêche a eu lieu en 2017, année où les juvéniles sont arrivés à maturité, 5 ans après leur ensemencement. La filière avait pêché 88 tonnes de coquilles Saint- Jacques en 2017 pour 8,5 millions de juvéniles et 49 tonnes de coquilles en 2018, résultat de l’ensemencement de 7 millions de juvéniles.32 L’activité qui demeurait dépendante des subventions publiques a cessé son activité au cours de l’année 2020 suite à la diminution des aides et à la faible projection d’une hausse des volumes de production. Un nouveau projet de mytiliculture est actuellement en développement à Miquelon et une première récolte devrait avoir lieu dans les prochaines années. LE PLAN PECHE ET AQUACULTURE DURABLE Annoncé en novembre 2021, le Plan Pêche et Aquaculture Durable vise à revaloriser le secteur halieutique afin de construire un nouveau modèle durable, équitable et rentable de pêche et d’aquaculture sur l’archipel deSaint-Pierre-et-Miquelon. Celui-ci est axé sur trois volets : -Protéger la ressource et l’écosystème, notamment en renforçant le niveau de connaissance scientifique des ressources afin de s’y appuyer pour fixer les quotas. Dans ce cadre, une étude menée par l’Ifremer est actuellement en courssur le concombre de mer. Le plan prévoit également d’adopter des plans de gestion pour donner plus de visibilité et de stabilité aux pêcheurs, ainsi que de soutenir la modernisation des navires. -Partager équitablement les richesses naturelles et matérielles en structurant l’organisation des professionnels (par exemple par une coopérative, une organisation de producteurs ou un comité de pêche interprofessionnel). En 2022, un « référent pêche et aquaculture durable » sera recruté afin d’accompagner les professionnels du secteur dans leurs projets.Des financements collectifs (publics/privés) pourront être envisagés pour l’achat de matériel (machine à glace, grue et entrepôt). -Valoriser les ressources marines du territoire en développant la filière aquacole, en redynamisant des pêcheries telles que l’oursin et le bulot ou encore en utilisant les quotas sous- consommés. Le fond « pêche » créé en 2017 sera ainsi transformé en fond « pêche et aquaculture durable » et bénéficiera d’une enveloppe de 3,2 millions d’euros sur quatre ans (500 000 euros du ministère des Outre- Mer et 300 000 euros du ministère de la Mer par an) afin d’accompagner la transformation de la filière à partir de 2022. 32Données 2019 et 2020 indisponibles. 77