Une reprise sur fond de difficultés des secteurs traditionnels Recentrée sur le marché local depuis le début de la crise sanitaire, l’économie se montre résiliente avec une consommation des ménages qui continue de croître, mais à un rythme toutefois inférieur à 2020. Le marché dutravail est bien orienté. L’activité des entreprises accélère quant à elle, en raison d’une forte hausse au deuxième trimestre. Suivant la tendance internationale, les prix augmentent nettement en fin d’année.Les principaux secteurs d’activité sont toutefois toujours en difficulté. L’activité du secteur halieutique poursuit sa tendance à la baisse, marquée par la fin de la pêche industrielle depuis le 3 trimestre. Le secteur touristique,e toujours impacté par la pandémie et les restrictions associées, ne parvient pas à se rétablir à son niveau d’avant crise, tandis que le secteur du BTP semble amorcer une reprise. Rebond de la croissance des prix Après un net ralentissement en 2020 en raison de la crise sanitaire (+1,0 % en moyenne sur l’année), l’inflation remonte en 2021 (+2,1 %) à l’instar de ce qui est observ dans deé nombreux pays dans le monde. Cette évolution est due notamment à une forte progression au 2 semestre (+5,3 %, après -1,0 % au 1er semestre). Ce rebond est imputable à l’augmentatione des prix de l’entretien et réparation du logement (+5,5 %), du fioul de chauffage (+6,7 %) et des carburants (+6,7 %). La hausse de l’inflation sur l’archipel, très dépendant du Canada (45,0 % des importations en valeur) a été favorisée par la croissance des prix canadiens (+3,4 % après +0,7 % en 2020) et le recul du taux de change (-3,7 % en moyenne sur l’année). Le marché du travail demeure bien oretiné Les indicateurs du marché du travail sont toujours en baisse : le taux de chômage s’inscrit en repli pour la troisième année consécutive (-0,7 point en 2021) pour s’établir à 3,4 %.Ainsi, le nombre moyen de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) de catégorie A continue de diminuer depuis trois ans (-18,5 % en 2021). Par ailleurs, le nombre d’offres d’emploi enregistré par Pôle emploi est nettement supérieur au nombre de demandeurs d’emploide catégorie A, traduisant une problématique de pénurie de main-d’œuvre sur l’archipel. La consommation des ménagespoursuit sa croissance En 2021, la consommation des ménages de l’archipel demeure bien orientée. Depuis la crise sanitaire, celle-ci s’esten effet concentrée sur le marché local, en lien avec la fermeture des frontières et malgré leur réouverture en milieu d’année. Les importations de biens de consommation des ménages continuentd’augmenter en 2021 (+7,9 %), sur un rythme toutefois moins soutenu qu’en 2020 (+11,6%). Deux catégories de biens contribuent notamment à cette évolution : d’une part, les importations de biens non alimentaires (+10,6 %)et d’autre part, les importations de biens durables (+13,0 %). Les immatriculations de véhicules de tourisme continuent d’augmenter (+2,7 %). Fin décembre 2021, l’encours des crédits à la consommation des ménages se redresse (+3,6 %) après un ralentissement (+0,4 %) en 2020. L’activité des entreprises continued’augmenter Après s’être maintenu en 2020 malgré la crise sanitaire,le volume d’affaires des entreprises connaît une croissance notable sur l’année 2021, en lien avec les projetsstructurants de l’archipel.Les importations de biens à destination des entreprises ont fortement accéléré en 2021 (+18,0 % contre +2,4 % en 2020), en raison de la hausse des importations de biens intermédiaires (+29,0 %) et de biens d’équipements (+9,6 %).Les immatriculations de véhicules utilitaires restent stables sur un an. Après une forte accélération en 2020 (+32,3 % sur un an), l’encours des crédits d’investissement des entreprises se stabilise en 2021 (-0,1 %). 15