3. Les indicateurs de développement humain et de précarité 3.1 L’INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN Le Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD) définit l’indice de développement humain (IDH) comme un indice composite sommaire qui mesure les réalisations moyennes d’un pays dans 3 aspects fondamentaux du développement humain : une vie longue et saine (santé), l’accès aux connaissances (éducation) et un niveau de vie décent (revenu). La dernière étude, datant de 2012, commanditée par l’Agence française de développement (Document de travail n° 129, novembre 2012) a permis de comparer les IDH des départements et des collectivités d’outre-mer (DCOM). Classement à l'IDH de la France hexagonale et des DCOM Au-delàdesfaibles écarts d’IDH (rang mondial: 2000, 2005 et 2010) entre les DCOM eux-mêmes (à 0 20 40 60 80 100 120 l’exception de Mayotte) et entre les France (a) 20 DCOM et la France hors DOM, cette Guadeloupe (a) 38 Nouvelle-Calédonie (a)Martinique (a) 39 étude a permis de mettre en évidence 50 le positionnement del’archipel dans le Wallis-et-Futuna (b) 53 Saint-Martin (c)La Réunion (a) 54 groupe des DCOM à IDH élevé, juste 64 devant la Guyane et derrière la Saint-Pierre-et-Miquelon (a) 66 Saint-Barthélemy (c) 69 Martinique et la Guadeloupe qui Guyane (a) 73 Polynésie française (a) 75 appartiennent avec la France hors DOM Mayotte (b) 107 au groupe des pays à IDH très élevés. Note:(a) rang à l'année 2010 ; (b) à l'année2005 ; (c) à l'année 2000 Source: AFD À noter que, comme pour les autres DCOM, la valeur de l’IDH de Saint-Pierre-et-Miquelon est tirée vers le haut grâce à la performance sociale et plus particulièrement à celle en matière de santé, l’écart de développement humain avec la France hors DOM s’expliquant principalement par les écarts de revenu et dans une moindre mesure par l’éducation. 3.2 LES INDICATEURS DE PRÉCARITÉ La précarité des ménages de l’archipel est limitée. Plusieurs indicateurs montrent une moindre fragilité de la situation socio-économique des ménages comparativement à la France. Ainsi, la situation financière des ménages est relativement saine : peu de surendettement (moins d’un dossier déposé pour1 000 habitants) et faible taux d’allocataires du RSA (0,6% en 2021 contre 4,8 % en Hexagone en 2020). Le marché du travail est sécurisant : taux d’activité élevé (79,3 % contre 71,9 % pour la France entière pour les 15-64 ans en 2018), faible part d’emplois précaires11(1,2 % contre 4,8 % en France entière en 2018), faible taux de chômage (3,4 % contre 7,4 % en France entière à12 la fin 2021) et moins de chômeurs de longue durée (26,0 % contre 31,8 %).13 De plus, la part des familles prédisposées à être fragiles est moindre : moins de familles monoparentales (13,0 % contre 16,5 % en France entière en 2018), de personnes vivants seules (13,5 % contre 20,5 % en France entière en 2018) et de familles nombreuses, c’est-à-dire de trois enfants et plus (5,8 % contre 9,2 % en France entière en 2018). 11Les emplois précaires sont les contrats d’intérim, d’apprentissage, de stage et les contrats aidés. 12Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs de catégorie A en fin de mois et la population active. 13Nombre de chômeurs inscrits depuis au moins 1 an en catégorie A, B et C / nombre de DEFM cat. A, Bet C. 39