Langlade), des landes à éricacées et des espaces boisés formés majoritairement de résineux. La seule forêt boréale française (d’une superficie inférieure à 3 000 ha) se situe sur l’archipel et comprend majoritairement des espèces résineuses (91,7 %) dont la principale est le sapin baumier (83,5 %), en mélange ponctuel avec de l’épicéa noir (4,8 %), de l’épicéa blanc (3,1 %) et quelques mélèzes laricin (0,4 %). L’archipel compte quelques feuillus dont les espèces les plus connues sont le bouleau à papier (3,7 %) et le sorbier d’Amérique (4,0 %). L’écosystème de l’archipel est fragile et soumis à des conditions climatiques extrêmes. Trois mammifères ont été introduits dans cetécosystème à des fins cynégéques : le Liti èvre d’Amérique, le Cerf de Virginie et le Lièvre arctique, introduits respectivement en 1881, 1953 et 1982. Sans prédateur, les populations de cerfs et de lièvres ont explosé, créant un déséquilibre sylvo-cynégétique, qui met en péril cette forêt. L’avifaune est le taxon le plus important de l’archipel, avec plus de 330 espèces recensées, dont le Harfang des neiges, le Pygargue à tête blanche, l’Eider à duvet ou encore l’Arlequin plongeur sont emblématiques de la région. Avant 1990, les effectifs de la population d’Arlequins plongeurs étaient faibles sur l’archipel en lien probable avec la chasse. De plus, cette espèce est plus vulnérable en raison de sa longévité et de sa faible capacité de reproduction. L’archipel a interdit sa chasse par arrêté préfectoral en 1992 et une réserve de chasse et de faune sauvage maritime a été créée dans le sud de Saint-Pierre. Depuis 2002, les effectifs ont nettement augmenté, passant de quelques individus à plusieurs centaines aujourd’hui. L’îlot du Grand Colombier, situé au nord de Saint-Pierre, héberge une riche faune avicole. En 2008, l’Office Français de la Biodiversité (à l’époque ONCFS) a réalisé un recensement des populations : plus de 400 millecouples d’oiseaux marins ont été recensés, répartis en une dizaine d’espèces nicheuses. La plus importante étant la colonie’Odcéaientscul-blanc (368 mille couples), unecolonie d’importance majeure au niveau internationaEstl. présente sur cet îlotla plusgrande colonie, au niveau national, de Macareux moine (9500 couples reproducteurs). Les fonds marins de l’archipelabritent d’importantes colonies de phqueosgisr et de hoqes communs notammentpu dans la lagune du Grand-Barachois de Miquelon. La faune marine est également très riche, les cétacés, principalement orques et baleines, profitant de l’abondance de poissons-fourrage tels que les capelans ou les lançons. LES EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE À SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON Actuellement, aucune étude n’existe sur les effetsLes conséquences de ces phénomènes sont du changement climatique à Saint-Pierre-et- nombreuses. Ces changements vont toucher la Miquelon spécifiquement. Enrevanche, des étudesbiodiversité terrestre et marine, fore et faune,l canadiennes régionales etdes modélisations du particulièrement laforêt boréale de l’archipel. GIEC donnent de nombreuses informations qui Certains risques naturels,tels que l’érosion des concernent aussi l’archipel. La hausse des côtes et des sols et la submersion, seront plus températurfréquents et plus forts dudes deaniques etes eaux océ fat de li aidsparitio desn l’atmosphère est déjà observée par endroits et vapieds de glace, de la montée des eaux et de se poursuivre. Plusieurs évolutions sont attendues :l’abaissement des terres qui touche une partie des augmentation des pics de chaleurs et diminution côtes atlantiques du Canada et l’ensemble de des pics de froids ; augmentation de la quantité del’archipel. Toutes ces évolutions auront des impacts pluie ; diminution voire disparition par endroits desociaux et économiques plus ou moins importants. la couverture neigeuse, du gel des tourbières, desLes secteursde la pêche, du tourisme, de pieds de glace et de la banquise ; changement desl’agriculture sont les plus concernés.Le rapport courants marins, acidification des océans et baisseGIEC 2022 estime que les trois prochaines années de l’oxygénation des océans ; montée des eaux. seront décisivespour inverser les émissions de gaz à effet de serre et limiter l’ampleur du réchauffement à +1,5°C. Sources : Bush et Lemmen, Rapport sur le climat changeant du Canada, 2019; GIEC, Cinquième Rapport, Chapitre 26 « Amérique du Nord », 2014 ; GIEC, Rapport Océan et Cryosphère, 2019 ; GIEC, Sixième Rapport, 2022. 21