Section 2 L’agriculture, l’élevage et la pêche 1. Aperçu structurel En 2018, le secteur de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture génère 1,6 % de la richesse créée en Guadeloupe (contre 3,5 % en 2002), avec une valeur ajoutée estimée à 136,9 millionsd’euros . Au 11 eravril 2022, le secteur comptabilise 608 établissements2 (2,7 % du total enGuadeloupe) et représente 1,3 % de l’emploi salarié fin 2021. En 2021, le secteur représente également 11,7 % de la valeur des exportations. Moins de 2 % des encours de Prêts Garantis par l’État en Guadeloupe ont été consentis à des entreprises agricoles, d’élevage ou de pêche (129 bénéficiaires). Le taux de couverture des besoinsTaux de couverture des besoins locaux par filière en 2020 locaux par la production agricolelocale varie Légumes 55 % selon les filières. L’autonomie alimentaire est Fruits 44 % atteinte dans certaines filières comme les Œufs 80 % œufs par exemple avec untaux de Bétail 25 % couverture de80 %, et reste inexistante Volaille 8 % dans d’autres comme le lait avec une Lait 0 % absence de production laitière en Sources : Douanes, Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Guadeloupe depuis la fin des années 80. 2. L’agriculture UN SECTEUR SOUMIS AUX ALÉAS CLIMATIQUES ET À LA CRISE SANITAIRE La banane et la canne à sucre sont les deux grandes cultures d’exportation en Guadeloupe, occupant 45,6 % des surfaces utiles agricoles en 2020. Elles représentent respectivement 12,5 % et 13,3 % de la valeur ajoutée (VA) du secteur en 20183. Suite au passage de l’ouragan Maria en 2017, la valeur ajoutée du secteur baisse, en lien avec une chute de la production sur plusieurs mois4. En dépit d’une année 2020 affectée par des épisodes de sécheresse, ainsi que la crise sanitaire, les exportations de la filière banane poursuivent leur progression en 2021, tout comme les exportations de melons. Les autres cultures sont variées, mais occupent des surfaces plus faibles. L’autonomie alimentaire constitue un objectif à atteindre. Une étude5, coordonnée par le Cirad, identifie ingt-vtrois leviers possibles pour l’améliorer. Ceux-ci concernent sept grands domaines d’action notamment: préserver les surfaces agricoles ; accompagner les changements vers des pratiques plus durables, etc. En Guadeloupe, plusieurs enjeux et stratégies sot alors identifiés au niveau technique, social,n environnemental, organisationnel et institutionnel afin de promuvoir cette autonomie.o 1Source : INSEE – Comptes définitifs 2018. 2Source : SIRENE ; établissements actifs des employés ou ayant déclaré qu’ils sont susceptibles d’en avoir. 3La filière canne-sucre-rhum est présentée en chapitre III, section 3.3 de ce rapport. 4Cf. IEDOM, Rapport Annuel 2018. 5Source : Cirad - « Étude sur les freins et leviers à l'autosuffisance alimentaire : vers de nouveaux modèles agricoles dans les départements et régions d’outre-mer », mars 2021. 104