LES CHEFS D’ENTREPRISE MAINTIENNENT L’OUTIL DE PRODUCTION Fin 2021, la plupart des indicateurs de l’investissement sont orientés à la hausse : les importations de biens intermédiaires bondissent de +24,5 % en volume. Cependant, les importations de biens d’investissement diminuent en volume (-10,3 %). Les chefs d’entreprise prévoient de maintenir leurs investissements sur les douze prochains mois, tout en demeurant prudents : peu d’entre eux prévoient une extension de leur outil de production dans le contexte actuel d’incertitudes. Toutefois, la tendance est différente d’un secteur à l’autre. Si le solde d’opinion des prévisions d’investissement est positif dans les secteurs primaire, du BTP, des autres industries et du commerce, les chefs d’entreprise du secteur du tourisme et des services marchands restent pessimistes dans un contexte jugé encore « très incertain ». LES ÉCHANGES SE REDRESSENT, MAIS LE DÉFICIT COMMERCIAL SE CREUSE Fin 2021, les niveaux d’importations sont supérieurs à ceux d’avant crise, tout comme les1 niveaux d’exportations. Sur l’année, le déficit commercial de la Guadeloupe se creuse, en raison2 d’une augmentation plus rapide des importations que des exportations.Les importations en volume enregistrent une hausse de +9,2% sur l’année (-3,5 % en 2020). Parmi elles, les importations d’énergie augmentent de +3,6% et, hors celles-ci, les importations enregistrent une hausse de +13,2%, dépassant les niveaux importés d’avant crise.Àl’instar des importations, lesexportations sont en nette hausse en 2021, de +26,0 % en volume. DES DIFFICULTÉS SECTORIELLES PERSISTENT LE SECTEUR DU TOURISME SE RELÈVE DIFFICILEMENT En 2021, l’activité touristique est encore lourdement impactée par la crise sanitaire : le trafic de passagers à l’aéroport est stable par rapport à2020 (+0,7 %). Il représente la moitié de son niveau d’avant crise. Pour la croisière, 2021 restera une année « blanche ». En dépit d’une légère amélioration de l’activité du secteur, avec la réouverture des hôtels, les professionnels interrogés témoignent d’une trésorerie, de charges et de délais de paiement toujours dégradés. Leurs prévisions d’investissement sur 2022, bien qu’en redressement par rapport à 2020, demeurent en baisse. REPRISE DE L’ACTIVITÉ EN DEMI-TEINTE POUR LE BTP D’après l’enquête de conjoncture de l’IEDOM, l’activité du BTP se contracte de nouveau en 2021. En fin d’année, les professionnels interrogés font état d’une trésorerie fragilisée ainsi que d’un allongement des délais de paiement. Leurs intentions d’investir sur les 12 prochains mois sont prudentes. Dans ce contexte, les effectifs salariés du secteur diminuent à 7 030 salariés (-0,6 % sur un an, après -4,2 % en 2020). Sur l’année, les ventes de ciment en volume s’inscrivent en hausse (+2,5 %, après -4,3% en 2020). Dans le détail, les ventes de ciment en sac, plutôt utilisé pour les constructions des ménages, progressent de +6,5 % (+2,6 % en 2020). Les ventes de ciment en vrac, davantage utilisé sur les grands chantiers, diminuent de -0,2 % (-8,5 % en 2020). En effet, certains chantiers ont été ralentis ou arrêtés, en raison de l’augmentation des prix et de pénuries de matériaux. Les signaux sont aussi contrastés sur le marché de l’immobilier. Le nombre de permis de construire 1En valeur et en volume. 2Hors énergie, les niveaux exportés en 2021 sont également supérieurs à ceux d’avant crise. 16