Une fréquentation routière importante… La fréquentation routière est en forte augmentation sur l’ensemble du territoire depuis une vingtaine d’années : Routes de Guadeloupe estime que le trafic entre la Grande-Terre et la Basse-Terre a triplé en 15 ans. La prépondérance de l’utilisation de la voiture individuelle entraîne ainsi la multiplication des points d’engorgement dans l’archipel. Selonl’ADEME , les points de conges1tion du réseau routier sont particulièrement présents dans l’agglomération centrale (axes RN1 et RN5, zone d’activité de Jarry et de Providence) et sur les grands axes régionaux (La Boucan, Sainte Marie, Morne à l’eau, accès à Basse-Terre ainsi qu’à Sainte-Anne et sur la Riviera). La concentration des équipements et des emplois dans l’agglomération pontoise (Jarry, Abymes, Pointe- à -Pitre, Gosier) se traduit par un trafic routier dense (près de 100 000 véhicules par jour entre Destrellan et La Jaille) à l’origine des points de congestion. En Grande-Terre, le réseau secondaire et son offre d’itinéraires alternatifs, notamment dans le secteur des Grand Fonds à l’est des Abymes, ne parviennent pas à supprimer les points de congestion aux abords des agglomérations. En plus des flux importants sur les axes, les services urbains (postes, écoles, commerces) engendrent des difficultés de stationnement sur la voie publique ce qui accentue le ralentissement du trafic routier. La rareté d’itinéraires alternatifs provoque irrémédiablement la cohabitation du trafic de transit avec le trafic local avec, pour conséquence, un doublement voire un triplement des temps de parcours. Cette situation ne devrait pas s’améliorer compte tenu de la croissance du parc roulant mais, surtout, du taux de motorisation des ménages. Selon des projections présentées par le Conseil Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) en 2013, certains itinéraires déjà saturés aujourd’hui (Pointe-à-Pitre / St-François par exemple), pourraient voir leur temps de parcours habituel multiplié par 5 à long terme sans dispositions adéquates. En 2021, le marché de l’automobile continue d’être impacté par la crise sanitaire : les concessions automobiles ont dû faire face, depuis2020, à plusieurs périodes de fermetures imposées par les autorités, en plus des aménagements d’horaires et de la réduction de leur capacité d’accueil de clientèle selon la superficie de leurs locaux. Ainsi, si les immatriculations de voitures particulières neuves progressent de 4,2 % sur un an (après -27,9 % en 2020), elles chutent de 24,9 % par rapport à 2019, année de référence. L’évolution observée en 2021 serait liée, selon certains professionnels du secteur interrogés, àune récepton pluiportane di s m te véerimestre, nécessitant un déstockage mt assif via des offres commerciales. Lehiculesau 4èm marché de l’automobile est en effet fortement touché par la pénurie mondiale des semi- conducteurs générée en grande partie par la crise de la Covid-19. Cette crise contraint de nombreux constructeurs à mettre temporairement à l’arrêt certaines de leurs usines, engendrant d’importants retards de production et allongeant ainsi considérablement les délais de livraison. Le marché guadeloupéen a été particulièrement affecté au 3èmetrimestre 2021 : les immatriculations de véhicules neufs ont diminuéde 19,7 % sur le trimestre, la plupart des commandes n’ayant pu être honorées qu’au 4trimestre en raison d’un stock limité.ème … en raison d’un service de transports publics limités2 Le département propose 67 lignes de bus avec un système de billettique : 30 lignes « inter-villes » relient des bourgs et des communes, 7 lignes « express » desservent les grands axes avec peu d’arrêts et 30 lignes « locales » relient l’intérieur des terres et les bourgs. 1Faire de la Guadeloupe un archipel autonome énergétiquement dans le domaine des transports et de la mobilité. 2Source : DEAL. 161