Cependant, les encours de crédits aux ménages en ralentissement en 2020, suite au coup d’arrêt imposé par les mesures liées à la pandémie de COVID-19, sont bien orientés en 2021 et tendent à retrouver un niveau de croissance d’avant crise. Les crédits aux ménages sont constitués à 65,2 % de crédits à l’habitat et à 34,8 % de crédits à la consommation. Les crédits à l’habitat maintiennent un niveau de croissance similaire à celui de 2020 (+4,0 % après +3,9 % l’année précédente). En parallèle, les crédits à la consommation progressent plus rapidement (+3,7 % après +2,5 % un an plus tôt), même s’ils n’ont pas encore retrouvé leur rythme de croisière (+6,1 % en moyenne entre 2011 et 2019). Les crédits aux collectivités locales sont en recul Les crédits consentis aux collectivités locales s’établissent pour leur part à 1,0milliard € en 2021. Ils diminuent de 4,3 % en 2021 (+1,5 % en 2020), et divergent de la tendance de longue période (+3,5 % en moyenne entre 2011 et 2019). Le repli du financement des collectivités locales témoigne de la fragilité des finances publiques de celles-ci et de leur capacité à porter des investissements. La sinistralité de la place bancaire reste bien maîtrisée Évolution du risque global de la place En 2021, l’encours des créances Taux de créances douteuses (échelle de gauche) douteuses brutes locales augmente de 7 % pour Créances douteuses brutes en millions d'euros (échelle de droite) 10% 430 s’établir à 427,3 millions €. Le taux de créances 8% al s’élève ainsi à 4 % à fin 410 douteuses brutes loc 6% 5,0% décembre 2021 (+0,1 point sur un an). 4% 4,3% 4,2% 3,9% 4,0% 390 2% 370 Les établissements de crédit demeurent 0% 350 vigilants quant au remboursement des PGE et 2017 2018 2019 2020 2021 aux reports d’échéances. Source : IEDOM. Une amélioration des indicateurs de vulnérabilité Globalement, les indicateurs de vulnérabilité des ménages et des entreprises ne se dégradent pas en 2021. Malgré une économie guadeloupéenne soumise à diverses tensions, ces derniers s’améliorent grâce aux mesures d’accompagnement mises en place par l’État, mais aussi en raison des restrictions sanitaires qui se sont poursuivies en 2021 et qui ont limité les transactions. Ainsi, le nombre de personnes morales en interdiction bancaire (2 263) baisse de 9,2 % en 2021. En parallèle, le nombre d’incidents de paiement sur effets de commerce, cumulé sur un an, se réduit en volume (-21,2 %) mais progresse en valeur (+4,0 %). Par ailleurs, les indicateurs de vulnérabilité économique des ménages continuent de s’améliorer : le nombre de personnes physiques en interdiction bancaire recule (-11,8 %) et atteint 11 252 personnes. Le nombre de retraits de cartes bancaires (3 239) est en légère hausse de 0,7 % par rapport à 2020 et celui des incidents de paiement par chèque s’établit à 55 307 au 31 décembre 2021 contre 65 358 un an plus tôt. 213