2022 : UNE ANNÉE DE TRANSITION Début 2022, la dynamique inflationniste se poursuit en Guadeloupe : l’IPC augmente de +0,9 % sur un mois entre janvier et février et de+3, % sr un an à fin fvrer 2022. es prixéi7 u L de l’énergie sont encore en forte hausse (+20,1 % sur un an) alors que les prix de l’alimentation restent contenus à +2,1 % en glissement annuel. Ces tensions inflationnistes, qui se sont accentuées depuis la guerre en Ukraine, font craindre de multiples difficultés. Ce conflit a provoqué en effet un arrêt brutal des productions industrielles en Ukraine dont dépendent notamment certaines industries européennes, entraînant une hausse des prix ainsi que des pénuries. Au-delà des produits sidérurgiques, on assiste à une flambée des prix de l’énergie qui se répercute sur l’ensemble des chaînes de production. En outre, l’Ukraine et la Russie font partie des principaux exportateurs mondiaux de blé. Les cours alimentaires mondiaux pourraient en conséquence enregistrer des hausses comprises entre 8 % et 20 % selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En Guadeloupe, il convient de tenir compte également des charges supplémentaires liées au fret maritime, même si la hausse de tarifs sur les Antilles ajusqu’à présent été contenue. Au niveau sectoriel, les marchés conclus dans le BTP le sont en général à prix fermes et forfaitaires. Or, les indices de révision de prix nationaux, lorsqu’ils sont prévus dans les marchés, ne prennent que partiellement en compte les hausses de prix constatées dans le département. Des discussions devraient donc être ouvertes sur les chantiers déjà conclus et pourraient aboutir à des révisions de prix ou des étalements, voire à des dénonciations de certains marchés. Le secteur du tourisme, et notamment le marché du transport aérien de apassge, pourrit asi être macté :ipa usrs inévitablement, des hausses de prix des billets d’avion et des restructurations capitalistiques sont attendues dans le secteur. Dans ce contexte défavorable, les agents économiques guadeloupéens, dont les ménages les plus fragiles, devraient malgré tout bénéficier des mesures de protection existantes face à la hausse des prix, comme le Bouclier-Qualité-Prix (BQP), l’encadrement ou les remises sur les prix des produits pétroliers. Les acteurs de la distribution ont aussi récemment pris l’engagement fort de ne pas augmenter, à ce stade, les prix des produits contenus dans le BQP. La Région a par ailleurs gelé, au regard du contexte, son projet de réforme de l’octroi de mer qui prévoyait certaines augmentations des assiettes et des taux. Enfin, la forte proportion d’emplois bénéficiant d’une prime de « vie chère » en Guadeloupe devrait permettre d’amortir globalement l’impact de ces hausses de prix sur la consommation. L’année 2022 s’annonce donc comme une année de transition pour l’économie guadeloupéenne, avec un retour à une situation « normale » d’avant crise attendu pour 2023 d’après les acteurs économiques de la place. La Guadeloupe peut compter également sur un tissu entrepreneurial innovant qui se développe. Plusieurs pépinières d’entreprises, incubateurs et accélérateurs de startups se sont ainsi constitués sur le territoire à l’image d’Audacia, Village by CA, ou encore ZEBOX Caraïbes. Les entrepreneurs guadeluéens ont e lus en pus visibless dpop l dans les salons internationaux et décrochent régulièrement des prix pour leur innovation, à l’instar des startups neLia ou SMO Solar Process respectivement lauréates des concours « 10.000 startups pour changer le monde » en Guadeloupe et « Tech4Islands » en Polynésie française. En accompagnement, le secteur bancaire local, mature et bien développé, continuera à « jouer le jeu » à travers le financement de ce tissu économique dynamique, comme il l’avait fait en 2020 avec les PGE. La fin progressive des aides COVID et ledébut du remboursemet des PGEn constitueront aussi des enjeux forts pour 2022. 19