La consommation des ménages freinée par les restrictions sanitaires en 2020 En 2020, la consommation des ménages, habituel moteur de croissance sur l’île est très affectée par les mesures restrictives mises en place pour freiner la propagation de la COVID-19. Elle baisse de 4,8 % et contribue pour plus de la moitié à la diminution du PIB (-2,7 points). Dans le même temps, après avoir enregistré un recul de 1,6 % en 2019, la consommation finale des administrations augmente de 0,9 % sur un an et limite la chute du PIB de 0,4 point. Elle confirme la volonté des pouvoirs publics de maintenir des dépenses pour soutenir l’économie, en particulier des dépenses de fonctionnement dans le secteur de la santé, en première ligne pour la lutte contre l’épidémie. En 2020, l’investissement chute de 9,5% par rapport à 2019 et contribue pour 1,7 point à la baisse du PIB. La crise sanitaire met fin à la reprise débutée en 2017, dont les premiers signes de ralentissement sont apparus dès 2019 (+2,7 % en 2019, après +7,2 % un an plus tôt). En effet, l’investissement privé, qui représente 78 % de l’investissement total baisse de 5,8 % en valeur, freiné par les incertitudes liées au contexte sanitaire. Les échanges commerciaux enregistrent une contraction record, qui pèse peu toutefois sur la croissance. Les exportations se réduisent de 34,7 % et les importations de 12,5 % en un an. Cesmouvements contraires se neutralisent, à te point que l’aggravation du éfcit commerciall di de la Guadeloupe depuis 2016 ralentit (+2,5 % après +3,5 % en 2020). En 2020, il ne contribue que très peu à la baisse du PIB (-0,6 point). 1.3 LA VALEUR AJOUTÉE PAR BRANCHE En 2018, la valeur ajoutée de l’économie s’établit à 8,6 milliards d’euros, soit 0,4 % de celle de la France entière. Les salaires en représentent 64 %, un poids plus important que pour la France entière (59 %), mais la pression des charges sociales, impôts et taxes y est moins forte. Ainsi, le taux de marge guadeloupéen (35 %) est comparable à la valeur nationale (33 %). La crise de 2009 a mis un coup de frein à la progression de la valeur ajoutée, même si le niveau avant crise est atteint de nouveau en 2011 : la valeur ajoutée progresse en moyenne de 2,4 % par an sur 2009-2018 au lieu de +5,4 % entre 2000 et 2008. Les salaires ralentissent également à +1,9 % par an après 2009 au lieu de -4,6 % avant 2009. Une économie tertiaire Comme dans les autres DOM, l’économie guadeloupéenne est très tertiarisée et le poids des services dans la valeur ajoutée est plus élevé que la valeur nationale. En 1970, ils représentaient déjà plus de la moitié de la valeur ajoutée de l’archipel. Conséquence directe du déclin agricole et de la faible présence industrielle, le poids du tertiaire a augmenté. En 2018, la valeur ajoutée de ce secteur pèse pour 84,6 %, contre 79,2 % pour la France entière. Cet écart s’explique par le poids des services non-marchand dans la création de valeur ajoutée (38,7 % en Guadeloupe, pour 22,4 % en France entière). Le secteur secondaire (construction, industrie) concentre 14 % de la valeur ajoutée totale (19 % en France) et le secteur primaire (agriculture, pêche) 2 %, comme la France entière. 41