Section 4 Les déchets, l’énergie, l’eau et l’environnement UN SECTEUR EN PLEIN ESSOR L’archipel guadeloupéen dispose d’atouts indéniables pour promouvoir son économie verte et son économie bleue1.De ce fait,de nombreux projets de développement existent dans les secteurs des déchets, de l’énergie, de l’eau et de l’environnement. En matière de gestion et valorisation des déchets, le Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD), effectif depuis 2020, a vocation à octroyer aux Guadeloupéens les outils propices à l’amélioration de leur cadre de vie avec l’objectif d’une Guadeloupe « zéro déchet » en 2035. Dans le secteur de l’énergie, l’essor des énergies renouvelables se poursuit en Guadeloupe et celles-ci représentent désormais un tiers du mix énergétique du territoire, grâce notamment au développement de l’éolien et du photovoltaïque. L’eau et l’assainissement demeurent cependant des sujets de préoccupation quotidiens des Guadeloupéens. L’année 2021 a vu la naissance du nouveau Syndicat mixte unique de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMEAG) pour y répondre. En matière d’environnement, de nombreuses actions sont conduites pour préserver les ressources de la mer, en particulier pour la protection des récifs coralliens et l’élimination des sargasses. 1. Aperçu structurel En Guadeloupe, la branche « énergie, eau, gestion des déchets et dépollution » génère 7,0 % de la valeur ajoutée totale, soit près de 584 millions € en 2018 selon l’Insee. Entre 2000 et 2018, sa VA a été multipliée par 3,6 ;c’est le rythme le plus élevé parmi l’ensemble des branches de l’économie guadeloupéenne. Au 1eravril 2022, le secteur des déchets, de l’énergie et de l’eau comptabilise 256 établissements (1,2 % du total en Guadeloupe). 2. La gestion des déchets 2.1 LES ACTEURS DES DÉCHETS Le code général des collectivités territoriales (article L2224-13) confie les compétences de collecte et de traitement des déchets aux communes. En effet, la collecte et le traitement des déchets relèvent de l’échelon intercommunal (EPCI ou syndicat mixte en application de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015). Ce processus est entré en vigueur depuis fin 2016 dans les communes de la Riviera du Levant (le Gosier, Sainte-Anne, Saint-François et la Désirade) et de Cap Excellence (Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre et les Abymes). Ces EPCI et syndicats mixtes exercent leur compétence soit en régie, soit en faisant appel à des prestataires. 1Cf. Études thématiques IEDOM : « L’économie verte en Guadeloupe » et « L’économie bleue en Guadeloupe » (site internet IEDOM Guadeloupe). 119