Section 8 Les transports LE TRANSPORT MARITIME ET AÉRIEN PEINE À REDÉMARRER L’activité du secteur des transports, en pleine expansion ces dernières années, a connu un coup d’arrêt en 2020, lié à la crise sanitaire, qui se poursuit en 2021. Avec 1,27 million de passagers, l’aéroport de Guadeloupe Pôle Caraïbes a perdu en 2020 la moitié de son trafic, revenant ainsi à son niveau d’activité de l’année 1988. En dépit d’une légère reprise depuis l’été 2021 grâce à la mise en place du pass sanitaire, le trafic reste limité sur l’ensemble de l’année 2021 et bien en deçà de l’année de référence 2019 (-48,6 %). Le nombre de passagers s’établit à 1,28 million € soit un niveau similaire à celui de 2020 (+0,7 %). Les troubles sociaux et politiques survenus en Guadeloupe en fin d’année ont également affecté la dynamique qui avait été enclenchée, plusieurs annulations de vols ayant été enregistrées. En termes de flux, ce sont les échanges avec la France hexagonale qui restent les plus importants (72 % du trafic). Le Port de Guadeloupe connait également un trafic de passagers en berne. Avec 566 214 passagers accueillis, le trafic global se contracte de 21,7 % par rapport à 2020 et de 57,1 % par rapport à 2019. Pour la croisière, l’année 2021 restera une « année blanche », sans touchées de navires. A contrario, le trafic de marchandises enregistre les meilleurs résultats de l’histoire du Port de Guadeloupe : il progresse de 19,3 % sur douze mois et de 16,8 % par rapport à 2019 pour atteindre 4,2 millions de tonnes. Cela s’explique notamment par la croissance marquéedu trafic de vracs liquides et solides. Le maintien à un niveau élevé du trafic de marchandises diverses participe également à cette évolution. Le marché de l’automobile est par ailleurs plus dynamique qu’en 2020, même si le nombre d’immatriculations de voitures particulières neuves reste inférieur à son niveau pré-pandémie (4 219 véhicules en moins). La Guadeloupe est confrontée depuis de nombreuses années à deux problématiques majeures : la congestion et la saturation du réseau routier et une offre de transports en commun insuffisamment développée. 1. Aperçu structurel En Guadeloupe, le secteur des transports et de l’entreposage représente 4,4 % de la valeur ajoutée totale en 2018 (4,5 % au niveau national). Au 11 eravril 2022, le secteur compte 981 établissements actifs, soit2 4,4 % du total. La majorité d’entre eux évoluent dans les transports terrestres (72,3 %),16,4% réalisent de l’entreposage et des services auxiliaires et 5,1 % s’occupent d’activités de poste et de courrier. Le transport maritime et le transport aérien concernent respectivement 4,5 %et 1,7 % des établissements du secteur. Les délais de paiement3dans le secteur des transports et de l’entreposage restent nettement supérieurs au délai légal .4 1Source : comptes définitifs, base 2014, dernières données disponibles. 2 Établissements actifs ayant des employés ou ayant déclaré qu’ils sont susceptibles d’en avoir. 3La loi n°2015-1268 du 14 octobre 2015 d’actualisation du droit des Outre-mer, dans son article 14, confie à l’IEDOM la publication annuelle d’un rapport portant sur les délais de paiement pratiqués parles entreprises et les organismes publics d’outre-mer. Ce rapport est téléchargeable sur le site de l’IEDOM. 4En 2006, une partie du secteur des transports, principalement le transport routier de marchandises et la location automobile, a fait l’objet d’une règlementation spécifique fixant à 30 jours le délai limite de règlement (loi n° 2006-10 du 5 janvier 2006 et article 441-6 du Code de commerce) : ce plafond et non celui des 60 jours est donc le critère pertinent pour ce secteur. 151