Néanmoins, cette amélioration du solde commercial ne masque pas les difficultés structurelles importantes des entreprises de ce secteur ainsi que leur besoin conséquent de trésorerie. Souvent de petite taille, celles-ci subissent les retards de leurs partenaires commerciaux, en particulier les donneurs d’ordre publics locaux. Un secteur qui présente de grandes difficultés à recruter et une population vieillissante1 Entre 2016 et 2021, 4 880 offres d’emploi ont été enregistrées pour la production et 1 550 pour les techniciens et cadres. Selon l’enquête «Besoins en Main d’œuvre2022 » réalisée par Pôle emploi, les entreprises du secteur de la construction projetteraient de recruter 2 510 salariés en 2022 (contre 2 720 en 2021), dont 14 % en contrat saisonnier. Les difficultés à recruter restent importantes : 56 % des recrutements sont jugés « difficiles » par les entrepreneurs sur les métiers du BTP en raison essentiellement d’un nombre insuffisant de candidats (les jeunes générations montrent un manque d’intérêt pour les métiers de la construction qui sont considérés comme peu attractifs), d’un profil inadéquat ou encore des conditions de travail souvent jugées « pénibles ». La population du BTP est par conséquent vieillissante : en Guadeloupe, 49 % des salariés ont plus de 46 ans dont 11% ont plus de 62 ans. 66,5 %ont un statut ouvrier, dont 70,5 %2 sont qualifiés ou très qualifiés. Selon la Cellule Économique Régionale de la construction (CERC) Guadeloupe, la filière du BTP souhaite inverser cette tendance. Plusieurs points d’amélioration ont été relevés : diminution de la pénibilité aux postes, communication sur une meilleure image de la filière, réévaluation des rémunérations… Afin de répondre à la demande, la formation des jeunes reste un élément clé : selon le tableau de bord « Activité, Emploi et Formation dans le Bâtiment et Travaux publics » publié par la CERC début 2022, 1 287 jeunes ont suivi une formation initiale entre 2020 et 2021 dont 509 en année diplômante : 94 % par voie scolaire (essentiellement Bac pro) et 6 % en apprentissage. S’agissant de la formation continue, 1 507 formationsoticnnues on éé suviiesptt ar es salarisl é (formations obligatoires ou montée en compétences) et 10 salariés ont été recensés en contrat de professionnalisation dans une entreprise de BTP quel que soit le métier préparé. 2. L’activité du secteur L’activité du BTP peine à redémarrer… D’après l’enquête de conjoncture de l’IEDOM, l’activité du BTP se contracte une nouvelle fois en 2021. En fin d’année, les professionnels interrogés font état d’une trésorerie fragilisée ainsi que d’un allongement des délais de paiement. Leurs intentions d’investir sur les 12 prochains mois sont réduites. En moyenne sur l’année 2021, la perte de chiffre d’affaires dans le BTP estimée parles professionnels interrogés par l’IEDOM est toutefois plus mesurée qu’en 2020 : -1,1 % contre -12,6 % en 2020. 1Source : Cellule Économique Régionale de la construction (CERC) Guadeloupe. 2Salariés inscrits à la caisse des congés intempéries du BTP au 15 mars 2020. 133