Martinique (+3 607 HAP), 54 887 HAP pour la Guadeloupe (+3 358 HAP), 29 876 HAP pour la Réunion (+2 523 HAP) et 511 HAP pour la Guyane (-489 HAP). 3.3 PERSPECTIVES Outre ses limites structurelles (aléas climatiques, taille des exploitations et du marché, concurrences desautres alcools, etc.), l’industrieucrière de la Guadeloupe es st confrontée à de nouveaux défis. Depuis la mi-2018, l’herbicide« Asulox » est interdit du fait de sa toxicité. Sans réelle alternative, la pousse de l’herbe dans les champs demeure un frein lors des campagnes. Dans ce contexte etface à unepression concurrentielle croissante,l’industrie sucrière améliore la valorisation de sa production. Pour cela, les sucreries de Guadeloupe privilégient progressivement la vente de sucre « de bouche », mieux valorisé que le sucre en vrac. En parallèle, la filière porte un projet de sucre bio. Mis à l’étude par un partenariat entre la sucrerie Gardel, les sociétés d'intérêt collectif agricoles (SICA) cannières et le Centre technique de la canne à sucre (CTCS), le projet vise une production effective à partir de 2023. Les acteurs de la Evolution de la valeur ajoutée des distilleries filièresouhaitent atteindre un rythme de en Guadeloupe croisièrede 5 000 tonnes de sucre « bio » (glissement annuel) par an avec 1 500 hectares de plantations 16,0% certifiés d’ici 2027. 12,0% 8,0% En parallèle, la fiscalité dérogatoire 4,0% appliquée aux rhums vendus dans les DOM 0,0% devrait s’éteindre progressivement. Un -4,0% réalignement progressif du taux de vignette -8,0% deSécurité sociale sur celui des autres1 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 spiritueux a été entamé début 2020. Une Valeur ajoutée Moyenne 2012 - 2018 période de convergence de six ans estSources : Banque de France,IEDOM -échantillon FIBEN. prévue. Enfin, la campagne sucrière de 2022 a, pour sa part, démarré avec un mois de retard sur le calendrier initial en raison d’un conflit qui a opposé les acteurs de la profession suite à une demande de relèvement de leurs tarifs par les opérateurs de coupe et de transport. En effet, face à l’augmentation du prix des carburants, ces derniers ont réclamé une hausse tarifaire de 3,60 € (ramené à 3,45€ en déduisant la baisse de 15 centimes par litre de carburant appliquée par l’Etat au 1eravril 2022) par tonne alors que les planteurs devaient eux-mêmes faire face à d’importants surcoûts de production (prix des engrais et des intrants...). Un accord a été conclu entre les acteurs, le 23 mars 2022, sur la base d’une revalorisation de la prestation des opérateurs de coupe à hauteur de 3 €, prise en charge par la Région, l’usinier et les planteurs. 1Il s’agit d’une cotisation prévue par le code de la Sécurité socialeen raisondu risque sanitaire lié à ces produits. 118