La dépendance de l’approvisionnement extérieur se maintient La production guadeloupéenne issue desImportations de viande congelée abattagescontrôlés ne couvre pas l’ensembleMilliers de tonnes Milliers420 des besoins de la population. La région demeure 23 22 405 dépendante de l’approvisionnement extérieur. 21 390 Depuis 2005, les importations de viandes 20 19 375 reculent du fait de la baisse de la population. 18 360 Entre 2020 et 2021, ces dernières diminuent de 17 16 345 11,6 %. Importations de viandes congelées, fraiches ou réfrigérées Moyenne mobile des importations de viandes sur 5 ans Population (échelle de droite) Sources : DAAF, Douanes 4. La pêche UN SECTEUR À POTENTIEL, MAIS SOUFFRANT D’UN MANQUE D’ATTRACTIVITÉ En dépit de ressources halieutiques significatives, la pêche professionnelle peine à se développer en Guadeloupe. Bénéficiant pourtant d’un fort ancrage culturel, la pêche est pénalisée par le vieillissement de la flotte, un manque d’attractivité de l’activité et d’infrastructures adéquates.En parallèle, le développement de la filière est freiné par la limitation deszones de pêche en lien avec la contamination des sols et de certaines zones marines par le chlordécone. Par ailleurs, en 2021, dans un contexte d’augmentation des prix de l’énergie, la filière pêche a fortement été impactée du fait de sa dépendance envers les produits pétroliers (environ 30 % des charges). Malgré cette hausse, les prix de vente ont peu évolué depuis plus de 10 ans en raison du manque de structuration et d’organisation des professionnels. De ce fait, afin de promouvoir la filière, ainsi que le désenclavement des structures portuaires existantes, un Plan régional d’organisation et d’équipement des ports de pêche (PROEPP) a été adopté en janvier 2021. En 2018, la valeur de la production des métiers de la pêche est estimée à 23,4 millions d’euros. Les palangres et les lignes à grands pélagiques sont les moyens les plus utilisés (plus de 47 % de la pêche professionnelle). Selon l’Ifremer, il est difficile d’évaluer précisément la production du secteur de la pêche en raison d’un manquement important aux obligations déclaratives. En 2018, le taux de réponse de la profession à ces obligations avoisine 50 %. Selon le rayon d’activité, un navire peut être de type «côtier », « mixte » ou « large1». En 2018, 64 % des navires sont de type « côtier », 23 % sont de type « mixte » et 12 % évoluent au large. La part des navires de plus de 7 mètres continue de progresser, passant de 68 % en 2017 à 72 % en 2018. Les principaux ports de pêche sont ceux de la Désirade (64 navires actifs à la pêche), de Saint-François (53), de Sainte-Rose (26), de Terre de Haut (23), de Deshaies (22) et de Port- Louis (21). 1Un navire « côtier » évolue principalement dans la bande côtière (plus de 75 % de son activité), à l’inverse d’un navire évoluant au large (moins de 25 % de son activité est réalisée en bande côtière). Un navire qualifié de « mixte » effectue entre 25 et 75 % de son activité en bande côtière. 110