1.2 L’ÉQUILIBRE EMPLOIS-RESSOURCES Une économie tournée vers la demande intérieure Après la crise de 2009, l’économie guadeloupéenne subit un coup d’arrêt et il faudra attendre 2015 pour que le PIB en volume retrouve son niveau de 2008, juste avant la crise. Depuis, la croissance se poursuit, mais à un rythme moins soutenu que durant la période 2000- 2008, d’autant plus qu’à partir de 2012, la population a commencé à baisser. Après +5,5 % en moyenne par an sur 2000-2008 (+3,8 % en France), l’évolution du PIB ralentit sur la période récente (2009-2018) à +2,4 % en moyenne annuelle, soit un rythme proche de la France entière (+2,2 %). La croissance en volume, corrigée de l’inflation, reste également plus élevée sur cette période, avec +3,3 % en moyenne par an sur 2000-2008 contre +1,4 % sur 2009-2018. Cette décélération de moitié de la croissance proviet prin ncpai lemtd’un ralenen tissementde la consommation finale des ménages depuis 2009 (+1,8 %après +5,7 % par an) et de l’investissement (+1,2 % enmoyenne par an après +4,5 %). Cesdeux grands agrégats retrouvent leurniveau d’avant-crise respectivement en 2017 et en 2011. Laconsommation finale représente 104 % du PIB en 2018 (77 % en France), une part1 quasi-constante depuis les années 90 qui témoigne du caractère « introverti» de l’économie guadeloupéenne. Cette situation est directement liée au faible poids des exportations (moins de 15 % du PIB, soit la moitié du taux pour la France entière). Si le poids de la consommation finale reste stable, le partage entre ménages et administrations publiques évolue : la part imputable aux ménages est en recul (-7,2 points depuis 2000), compensée par la hausse de celle des administrations (+7,4 points depuis 2000). La part de l’investissement dans le PIB est en baisse progressive et passe de près d’un quart du PIB en 2000 à 17 % en 2018 (23 % en France), du fait d’une forte chute de l’investissement des sociétés non financières après la crise de 20 09. Les importations viennent répondre à la demande intérieure et représentent un tiers du PIB en 2018, comme en France. Cette part est en baisse de 7,6 points depuis 2000, en lien avec la moindre part de la consommation des ménages et de l’investissement depuis la crise de 2009. L’équilibre emplois-ressources En millions d'euros 1999 part 2018 2019e 2020e part Var. 20/19 Var. 20/19 en valeur en volume Ressources PIB 4 863 100% 9025 9 512 8 801 100% -3,7% 1,3% Importations (biens et services) 1 870 38% 3170 3 239 2 832 32% -13,7% 3,1% Emplois Consommation finale des ménages 3 066 63% 4988 5 291 4 946 56% -4,2% 3,3% Consommation finale des administrations 1 879 39% 4306 4 340 4 325 49% 1,5% -1,8% Formation brute de capital fixe 1 065 22% 1562 1 681 1 491 17% -8,4% 4,2% Exportations (dont dépenses touristiques) 757 16% 1313 1 427 856 10% -35,5% 3,6% Sources : Insee - Comptes définitifs 2001, CEROM - Comptes économiques rapides 2018 et 2019. Note : (e) estimations ; Les données 2018 et 2019 sont en Base 2014, celles de l'année 2001 sont en Base 95. 1Les importations sontcomptabilisées en négatif dansle calcul du PIB, d’où des parts parfois supérieures à 100% pour les autres grands agrégats économiques. 40