En raison de la richesse de son patrimoine naturel, mais également de sa vulnérabilité, la Guadeloupe fait partie des 34 « points chauds » (« hot spots ») de la biodiversité mondiale et son territoire est en partie protégé. En effet, 221 km² (188 km² de forêt tropicale et 33 km² de fonds marins) sont classés parc national de Guadeloupe et désignés réserve de biosphère par l’UNESCO. La Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages d’août 2016 prévoit de réduire à zéro la perte nette de biodiversité sur le territoire français. Dans ce cadre, l’État, la Région et l’Agence française pour la biodiversité (AFB)t signé le 30 novembre 2018on une convention partenariale pour préfigurer l’Agence Régionalede la biodiversité des Îles de Guadeloupe. Elle a officiellement été créée en février 2021 faisant office de première agence de l’Outre-mer. Par ailleurs, la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a prévu l’élaboration d’un plan d’action afin de protéger 75 % des récifs coralliens de l’Outre-mer français d’ici à 2021. Cet objectif est réaffirmé par lePlan biodiversité, élaboré en 2018, qui prévoit à l’horizon 2025 un objectif de protection étendà l’ensemble deus récifs coralliens français. Unplan d’action 2021-2025 est alors programmé. Concernant le bilan quinquennal de l’état des récifs coralliens publié en 2021, il apparaît que 62 % des récifs coralliens évalués sont dégradés aux Antilles. Selon le rapport de GIEC du mois de mars 2022, des coraux, localisés pour la plupart dans la Caraïbe notamment en Guadeloupe, sont considérés comme prometteurs, car ils font partie des 10 à 30 % possédant la capacité de survivre jusqu’à +1,5°C de réchauffement climatique. En effet, ils sont dotés d’une plus grande résilience au réchauffement, d’où leur inscription sur la liste d’espèces prioritaires à protéger. En dépit de ces caractéristiques, la présence de plusieurs bactéries, considérées comme virulentes, contribue àl’altération de leur état de santé et favorise également leur fragilité. En parallèle, chaque nouveau projet d’aménagement du territoire est soumis à l’obligation règlementaire de prévoir des mesures visant à éviter, réduire et compenser (ERC) ses impacts sur le milieu naturel. La mise en œuvre de laséquence ERC nécessite de réaliser plusieurs études d’impact, des travaux d’aménagements et lesuivi des mesurescompensatoires ; activités générant de l’emploi à l’échelle locale. À titreillustratif, dans le cadredu projet Cáyoli ,1 Guadeloupe Port Caraïbes s’est engagé à mettre en œuvre pendant 15 ans cette séquence sur 17 ha de milieux naturels. L’environnement marin En Guadeloupe, l’environnement marin est particulièrement menacé par la prolifération des algues sargasses. De ce fait, le gouvernement a annoncé la mise à disposition d’une somme d’environ 36 millions d’euros pour le « Plan Sargasses 2 » sur la période 2022-2025. Il a vocation à prévenir, approfondir et lutter contre les sargasses à travers 26 mesures. Auparavant, un premier plan avait été mis en œuvre. Néanmoins, celui-ci n’avait pas atteint les objectifs définis concernant la gestion de ces échouements massifs, de recherches en amont et de valorisation en aval. Le second plan dispose désormais d’une enveloppe budgétaire plus importante que le premier afin de répondre aux diverses attentes De lus, l’ADEME Guaeloupe contribue à lap d. thématique sargasses en accompagnant les pouvoirs publics et en participant aux actions de Recherche, Développement et Innovation (RDI). 1Ce programme, porté par le Grand Port maritime de Guadeloupe, a pour but de préserver la biodiversité en maintenant les corridors écologiques tout en favorisant l’implantation d’activités économiques. Il est axé sur la restauration des écosystèmes marins : les coraux, les mangroves et les petits fonds côtiers. 130