Depuis novembre 2015, le CNES avec l’agence spatiale allemande et japonaise ont initié le développement d’un petit lanceur spatialentièrement réutilisable, nommé Callisto96. Un autre démonstrateur de premier étage, Thémis, est en projetdepuis 2019 entre le CNES, ArianeGroup et d’autres partenaires sous l’égide de ArianeWorks97. Un contrat préparant la réalisation d’essais a été signé en janvier 2021. Callisto, puis Thémisdoivent démontrer la capacité des Européens à utiliser la nouvelle technologie de lanceurs réutilisables, en vue de la prochaine génération de lanceurs. 2.3 UN MARCHÉ DÉPENDANT DE L’ACTION PUBLIQUE L’accès à l’espace fait partie des conditions de l’indépendance stratégique des États. L’essor du secteur demeure donc dépendant de leurs politiques spatiales. En effet, les États achètent des satellites par leurs agences spatiales, effectuent des lancements et soutiennentdsentpe rerises privées via des subventions98. Ainsi, Arianespace bénéficie d’une contribution financière des États membres de l’ESA (environ 120 M d’euros par an).Selon Arianespace, SpaceX réaliserait une discrimination par les prix en proposant ses services à des montants deux fois supérieurs sur le marché institutionnel que sur le marché commercial,constituant ainsiun moyen indirect de bénéficier de subventions. Un budget record de 14,4 Mds d’euros a été alloué à l’ESA pour la période 2020-2024, dont 6,7 Mds d’euros en 2020. Le CSG bénéficiera de 512 M€ de budget, dont 20 % pour sa modernisation. L’augmentation des ressources de l’ESA permettra de soutenir la demande de lancement de satellites, et celle du CSG de maintenir une offre de lancement de qualité ; permettant ainsiun soutien à l’activité d’Arianespace.Néanmoins, le budget de l’ESA reste inférieur à celui de la NASA avec 22,6 Mds de dollarspou arl seuleanné220Lscoce 0 nurrents. e américains d’Arianespace bénéficient exclusivement de ce marché car le « Buy American Act » empêche une entreprise étrangère de se positionner su le marché dtransport de stellitsa er u institutionnels. 3.Les effets induits pour le territoire et les perspectives de croissance de l’activité 3.1 L’ACTIVITÉ SPATIALE : GÉNÉRATRICE D’EMPLOIS ET DE RICHESSES L’activité spatiale a produit 15 % de la valeur ajoutée de l’économie guyanaise en 2014, contre 16 % en 2002 et 28 % en 1990, selon la dernière étude menée par l’Insee fin 201799. Selon l’Insee, les répercussions du spatial en termes d’emplois sont importantes. En effet, environ 4 620 emplois sont en lien avec l’activité du secteur, soit 9,3 % des 49 800 emplois salariés en 96Cooperative Action Leading to Launcher Innovation in Stage Toss-back Operations. 97 ArianeWorks est le fruit d’une démarche pour l’innovation des futurs lanceurs et résolument tournée vers la coopération entre start-up, laboratoires et industriels. 98Certains secteurs stratégiques, dont le spatial, sont structurellement déficitaires en raison de coûts extrêmement élevés, notamment en recherche et développement, qui ne peuvent être rentabilisés sur des marchés étroits et concurrentiels. Les États, conscients des enjeux stratégiques de ces filières, les soutiennent donc financièrement via des commandes publiques et des subventions. 99 Cf. Insee Dossier Guyane n° 5 — Novembre 2017 : « L’impact du spatial sur l’économie de la Guyane ». 96