Au marché légal et déclaré de la pêche, s’ajoute le volume de la pêche informelle débarquée, estimé à 1 900 tonnes en 2018 . Le développement d’une filière halieutique professionnelle est88 mis à mal par l’importance des activités informelles. En 2020, les moyens maritimes des FAG (Forces Armées en Guyane), constitués des bâtiments de la Marine ont cumulé prèsde 351 jours de mer dont 202 exclusivement dédiés à la mission de police des pêches. Les moyens aériens ont consacré 103 heures de vol à l’appui de ces opérations en 2019. Cette mobilisation des FAG, en liaison avec les autres administrations, dont les affaires maritimes et les douanes garde-côtes, a permis de mener l’an passé 131 actions sur des embarcations suspectes, conduisant à 2 déroutements ainsi qu’à la confiscation de 223km de filets et le rejet de plus de 161,6 tonnes de poissons. Elle a également permis la saisie de 834,5 kilos de vessies natatoires. 3.3 LES AIDES PUBLIQUES Le Fonds européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP) intervient dans le cadre dela politique commune de la pêche et de la politique maritime intégrée. Enaoût2016l, a Collectivité territoriale de Guyane et la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture du Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, ont signé une convention de délégation en vertu de laquelle la CTG gère une partie des mesures du FEAMP. Ainsi, la CTG a mis en œuvre 7,2 M€ de fonds européens, permettant d’accompagner 12 M€ d’investissements en faveur des secteurs pêche et aquacole. Sur ces crédits viennent s’additionner 2,3 M€ d’aides publiques de l’État, du CNES et de la collectivité. Le versement de ces aides publiques fait face à des difficultés. La législation impose la tenue d’un journal de pêche électronique aux navires de plus de 12 mètres.Tous les navires ne respectant pas cette obligation déclarative ne sont plus éligibles au FEAMP et au PCS. En outre, le FEAMP prévoit un « Plan de compensation des surcoûts des filières Pêche et Aquacole », qui estime le besoin de compensation des surcoûts d’exploitation à 45 M€ (soit 53 % de l’enveloppe allouée aux 6 RUP). Pour faire face aux pertes engendrées par la crise sanitaire de la Covid, deux mesures exceptionnelles ont été ajoutées. Les producteurs bénéficieront d’une aide forfaitaire sur la base des quantités non commercialisées de 738,78 €/tonnes (poids vif) pour les pêcheurs côtiers et de 2098,55 €/tonnes pour les pêcheurs crevettiers. Les transformateurs ayant subi une perte supérieure à 10 % de leur EBE bénéficieront également d’une aide destinée à compenser au réel, la perte d’EBE. 88Source : Direction de la mer. 87