Maroni.Plus d’une vingtaine de pêcheurs et revendeurs proposent leur marchandise dans des frigidaires débranchés, remplis de glace, servant d’étals de fortune. Les particuliers, mais aussi les restaurateurs, s’y approvisionnent. On estime ainsi que le marché génère une tonne de poisson par semaine pour un chiffre d’affaires annuel environnant les 700 000 €. La pêche fluviale est une activité également répandue dans l’Ouest guyanais, bien qu’elle ne soit pas réglementée en Guyane. En effet, le poisson constitue traditionnellement une importante ressource alimentaire pour les Amérindiens et les Bushinengués. 3.2 LES ENJEUX DE LA FILIÈRE PÊCHE 3.2.1 Une filière pêche sous-dimensionnée et fragile Exportations de produits de la mer En valeur, base 100 en 2005 350 300 En comparaison avec les pays voisins, la 250 production de la pêche guyanaise est faible envron: i 200 5 000 tonnes de produits de la mer par an, contre 150 près de 10 fois plus au Suriname et Guyana— à dire 100 50 d’expert. 0 2005200620072008200920102011201220132014201520162017201820192020 Source : Douanes Exportations Importations Une partie de la production de la filière est exportée. En 2020, les exportations de poissons représentent 806 tonnes(— 38 % par rapport à 2019), pour une valeur de 5,2M€. Les exportations de crevettes s’élèvent à 53 tonnes en 2020 (contre 467 en 2015), pour une valeur de 696 k€. La production locale ne permettant pas de répondre aux besoins de la population, les importations de produits de la mer augmentent continuellement et atteignent 1 419 tonnes en 2020. - Pour se développer et augmenter sa production, la filière pêche doit relever de nombreux défis : La structuration et la modernisation de la filière qui permettraient une meilleure viabilité économique tout en garantissant l’intégrité de l’écosystème et le bien- êtresocial des acteurs concernés. - Lerenouvellement de la flotte guyanaise, ancienne, et soumise au climat difficile du territoire. - Ledéveloppement d’infrastructures adapté es telles que des débarcadères, des outils de conditionnement respectant les normes UE, et des sites de carénage.A cet effet, le Port de l’Ouest a engagé des travaux de rénovation du port et de ses aires de stockages. Un ouvrage de franchissement du Maroni a également été réalisé pour un coût de1,2 M€ (876 k€ en Guyane). Il permettra de meilleures conditions d’accostage du nouveau bac fluvial à venir. - La filière fait face à un problème structurel de rentabilité. Le prix d’achat du poisson auxproducteurs est anormalement bas (2,5 € par kilogramme en Guyane contre 4,5 € parkilogramme au Suriname et Guyana – à dire d’expert). Ainsi, les entreprises ne sont pasassez rentables pour investir et moderniser leurs navires. Il en rsulte égaleeé mnt une faible attractivité pour les jeunes. 85