guyanais actuellement exploités114représentent environ 826 000 hectares.La fourniture de grumes nécessite la mise en exploitation de 5 000 à 7 000ha de forêt (9 000 ha cadastraux en 2019 dans le domaine forestier permanent, dont 5 500 ha exploités) et la création de 40km de pistes nouvelles chaque année. L’entretien annuel de ces pistes (0,8 M€) est financé par l’ONF, tandis que l’ouverture des pistes est financée par les fonds européens à hauteur de 2 M€ par an. 1.2 UN MARCHÉ ÉTROIT Entre 2016 et 2018, pour limiter les coûts (en m)3 Volumes de grumes exploités d’exploitation dans un contexte de baisse de la 100 000 90 000 commande publique, les entreprises ont avant 80 000 tout déstocké et ont moins sortide grumes de 70 000 60 000 forêts. 50 000 40 000 En 2020, 93 500 m de grumes ont été3 30 000 20 000 exploités en 2020, soit +30% sur l’année. 10 000 Cette hausse est portée par la demande du 0 20102011201220132014201520162017201820192020 Source : ONF secteur de la construction. Cinq principaux exploitants se partagent 94 % du volume des ventes. L’exploitation se concentre à 80 % sur trois essences : l’Angélique, les Gonfolos et le Grignon Franc. L’activité de première transformation est relativement concentrée puisque les principales scieries transforment plus de 90 % des volumes exploités. Le marché du bâtiment constitue le premier débouché du matériau bois en Guyane.Les produits élaborés par la seconde transformation (charpentes, menuiseries, pièces d’ébénisterie, etc.) sont absorbés en quasi-totalité par le marché local et ne couvrent qu’une faible partie des besoins en produits manufacturés. En 2020, les tarifs de vente des bois sur pied sont restés stables en moyenne à 35,00 €/m³ et ceux du bois façonné, qui intègrent en plus du prix de la matière les coûts d’abattage, de débardage et de roulage en forêt, ont été en moyenne de 127,00 €/m³. Selon la CRFB, l’équilibre économique des entreprises en amont de la filière demeure fragile, à cause des coûts importants de gestion et d’exploitation forestière du notamment aux normes environnementales, de la forte dépendance à la commande publique, de la faible valorisation de la ressource et de l’étroitesse des marchés. La balance commerciale de la filière bois est structurellement déficitaire en valeur (1,74 M€ d’exportations contre 5,95 M€ d’importations en 2020), mais positive en volume, notamment à cause de l’importance des importations demobiliers en bois, mais surtout en raison de la faiblesse des exportations de bois transformés. Ainsi sur l’année, les exportations de bois ont diminué de 15 % en valeur et 12 % en volume, et de 6 % en valeur et de 17 % en volume pour les importations. 114 Paul Isnard (Saint-Laurent-du-Maroni), La Counamama (Iracoubo), Bélizon (Route de l’Est)et Régina (Saint-Georges). 106