Section 2 L’agriculture, l’élevage et la pêche Les terres agricolessont détenues à 90 % par l’État. La progression de la Surface Agricole Utilisée (SAU) et de la production agricole est un enjeu clef pour la Guyane au regard de la faiblesse du taux d’autosuffisance alimentaire. La filière pêchedemeure fragile, elle est insuffisamment structurée, sa flotte est mal équipée, ses équipages insuffisamment formés et la Guyane manque d’infrastructures de débarquement appropriées. En outre, les prix bas du poisson ainsi que la pêche informelle et illégale fragilisent énormément le secteur, malgré les efforts répétés de l’État pour lutter contre ces pratiques. Dans ce cadre, les exportations de poisson diminuent de 36 % en 2020. 1. Aperçu structurel77 L’agriculture, la sylviculture et la pêche Activité du secteur primaire et agroalimentaire résentent 4,6 % de la valeur ajoutée dans l’économie (Solde d'opinion CVS en %) rep 30 guyanaise en 2018. Selon l’Insee, les effectifs salariés de 20 ce secteur représentent 0,6 % de l’effectif total salarié à 10 0 fin 2020. -10 D’après les chefs d’entreprises interrogés, le niveau -20 tivité, que la trésorere, ot été orement -30 d’ac ainsi i n ft 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Soldes passés impactés par la crise sanitaire, jusqu’au dernier Source : Enquête de conjoncture del'Iedom trimestre 2020. Par ailleurs, le taux de couverture du secteur agricole local n’est de 2,3 % en 2020, contre 3,2% en 2019 et 9,8 % en 2009. Les importations représentent 21,3M€ (+8,4 % en un an) et les exportations 498 000 € (-21 % enun an). 2. L’agriculture et l’élevage 2.1 LA PRODUCTION AGRICOLE 2.1.1 Les structures de production du secteur Le nombre d’exploitations agricoles en Guyane est en croissance depuis les années 1990. Près de 6 500 exploitations agricoles sont dénombrées en 2018, contre 5 985 en 2010, et 4 463 en 1989. Le secteur agricole guyanais se structure autourde trois pôles : Lesexploitations traditionnelles, localisées le long des fleuves du Maroni et de l’Oyapock (pratique de l’abattis-brûlis78 par plus de 80 % des exploitants et une production majoritairement vivrière).79 77En raison de la crise du Covid 19, certaines données n’ontpu être actualisées. 78Espaces forestiers abattus puis mis en culture après brûlis pour 2 à 3 ans, qui seront ensuite restitués à la forêt au profit d’autres zones à déboiser. 79Culture de tubercules, de légumes et de plantations fruitières semi-permanentes. 81