2.1.3 Les concours consentis aux collectivités locales Les crédits sains accordés au secteur public local s’établissent à 283,5M€ au 31 décembre 2020 (-4,6 % sur l’année soit -13,8 M€). Il est assuré à 89,6% par les ECIL.L’encours se compose à 94,6 % de crédits à l’équipement, en baisse de 5,4% (+15,2 M€).Les crédits d’ex loitation augmentent de 1,4p M€ (à 15,1 M€). 2.2 L’ÉVOLUTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE Les créances douteuses brutes157totales des établissements de crédit s’élèvent à 142,9 M€ à fin 2020. Le taux de créances douteuses des ECIL diminue légèrement à 2,5 % (-0,3 point), portant l’encours douteux à98 M€. Dans le même temps, les Créances douteuses brutes de la place en millions d'€ établissements de crédit intervenants 120 en Guyane ont diminué leurs provisions 110 100 99,6 98 de 2,2 % les portant à 53 M€. Après une 95,9 90 tendance baissière sur les dernières années, 80 le taux de provisionnement atterrit à 37 % 70 fin 2020, contre 36,07 % fin 2019. 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Source : Iedom, données Surfi, périmètre des ECIL Grâce à l’assainissement de leurs portefeuilles (principalement sur le segment des entreprises) et à une gestion vigilante des octrois et des garanties, les ECIL affichent un niveau de sinistralité relativement peu élevé au regard de celui observé dans les autres DROM. La Guyane demeure la région d’outre-mer avec le taux de créances douteuses brutes des ECIL le plus faible. Cette situation résulte notamment du poids des bailleurs sociaux qui concentrent une part importante des encours sains de crédits (25,7 % de l’encours sain global en 2020), et des bailleurs institutionnels. Le taux de créances douteuses, corrigé du poids des bailleurs institutionnels et sociaux, s’élève à 5,2 %. 2.2.1 Structure des risques par secteur et par terme Au 31 décembre 2020, les crédits long terme représentent 92 % des risques portés par l’ensemble des secteurs d’activité en Guyane. Ils ont augmenté de 11 % en un an (+241 M€.) Les risques court terme (8 % du total) ont connu quant à eux, une augmentation de 91 % par rapport à l’année précédente (soit +101M€) sous l’effet des prêts garantis par l’Etat accordés suite à la crise de la Covid. En 2020, tous secteurs confondus, les activités immobilières représentent 59,1 % des risques de long terme, soit 1 477 M€. L’ensemble des secteurs d’activité voient augmenter leurs risques à long terme en 2020. Les évolutions les plus importantes concernent le secteur agricole (+60 % ; 5 M€), le secteur du commerce (+44 % ; 29 M€) et le secteur de l’hébergement et la restauration (+44 % ; 6 M€). 157Selon la définition de la Banque Centrale européenne, un prêt bancaire est considéré comme non performant lorsque plus de 90 jours se sont écoulés sans que l’emprunteur ait versé les tranches ou les intérêts prévus. Ces prêts non performants sont appelés « créances douteuses ». Les créances douteuses brutes sont celles qui ne sont pas provisionnées. 156