1.3 Les communes de l’intérieur Pour les communes de l’intérieur118, l’approvisionnement en électricité est assuré à partir de systèmes électriques isolés exploités par EDF. La prévision d’évolution des consommations de ces communes est un exercice délicat du fait de la très forte dynamique démographique et d’un accès à l’électricité qui n’est pas achevé (taux d’électrification des logements de 60 %), ce qui implique un besoin de rattrapage. La production d’électricité dans les communes de l’intérieur repose souvent sur des groupes électrogènes au diesel, dont le coût du combustible acheminé sur site est important, avec un transport par pirogue, parfois difficile quand les fleuves sont peu propices à la navigation. Les énergies renouvelables sont également présentes avec de l’hydroélectricité à Saint Georges, ou encore du photovoltaïque à Kaw ou à Saül. Un projet d’EDF visant à alimenter 200 écarts — zones isolées des systèmes électriques — est en cours d’expérimentation à Grand-Santi.Son objectif est de fournir en électricité 1 000 foyers en 2023. Commune avec le plus fort taux de croissance de sa population de France (hors Mayotte), Maripasoula n’est pas intégré au réseau EDF qui s’étend d’Apatou à Cayenne. Trois projets doivent répondre à la demande : un barrage hydro- électrique qui attend l’accord du gouvernement (entre 2 et 3 MW par Voltalia), une centrale solaire prévue pour 2021 (1,2 MWc par EDF), et une transformation de l’actuel système en centrale biocombustible. 2. Les sources de production d’énergie 2.1 LES ÉNERGIES FOSSILES Avec les transports, la Guyane est dépendante à près de 80 % des approvisionnements extérieurs pour sa consommation d’énergie primaire119d’après la PPE 2016-2018. Le département est fortement dépendant de l’extérieur pour son approvisionnement énergétique en carburant automobile, en fioul pour ses centrales électriques thermiques, et en kérosène pour ses avions. En 2020, les importations de produits pétroliers raffinés sont en baisse de 26,2 %, après une forte hausse l’an passé (+23,5 %). La Guyane est approvisionnée depuis 2007 par la SARA,120 raffinerie implantée en Martinique. En Guyane, les hydrocarbuessontsckésparlr to a surSARA trois sites : à Dégrad-des-Cannes pour les besoins de l’Île de Cayenne, à Kourou pour servir les communes de l’Ouest et à l’aéroport Félix-Eboué pour répondre aux demandes aéroportuaires. Pour répondre aux besoins de consommation et de renouvellement du parc, une centrale devrait être créée au Port du Larivot. Au départ hybride (fioul et photovoltaïque),elleutilisera finalement la biomasse liquide en plus du photovoltaïque suite à la décision d’octobre 2020 du Gouvernement. Sa date de mise en service est envisagée pour 2023, date à laquelle la centrale 118Il s’agit de Maripasoula, Papaïchton, Grand Santi (incluant les écarts d’Apagui École et de Monfina), Saül, Saint-Georges, Camopi, Ouanary et Régina (incluant le bourg de Kaw). 119 L’énergie primaire est l’énergie disponible dans l’environnement et directement exploitable sans transformation. 120Société Anonyme de Raffinerie des Antilles, avec pour actionnaires Rubis (société française spécialisée dans le stockage de produits liquides et dans la distribution de produits pétroliers) à hauteur de 71 % et Sol (distributeur de carburants, lubrifiants et GPL par un réseau de station-service) à hauteur de 29 %. 112