Les collectivités peuvent, avec l’accord des autorités de la République, être membres associés de certains organismes régionaux. Dans cette otique, la Guyane a dposé une demandep é d’adhésion au marché commun des Caraïbes (CARICOM) en qualité de « membre associé ». Fin 2016, le Secrétaire Général de la CARICOM, s’est rendu en Guyane afin de discuter du renforcement de la coopération entre la communauté caribéenne CARICOM/CARIFORUM et la Guyane. 1.4 ÉVOLUTION INSTITUTIONNELLE OU STATUTAIRE : VERS UNE DÉCENTRALISATION ACCRUE ? Conformément aux accords de Guyane, le congrès des élus s’est réuni le 14 octobre 2017 afin d’ouvrir les États généraux Ces derniers ont encadré une consultation de la population5. guyanaise autour de 18 thématiques traitées qui doit permettre de définir un projet commun pour la Guyane. À la suite de ses débats, la CTG a dressé les comptes-rendus des commissions thématiques et sa stratégie de développement dans un Livre blanc. Afin de mettre en place le futur Projet Guyane, deux évolutions sont envisagées : La CTG propose dans un premier temps une évolution institutionnelle au travers d’une « loi Guyane ». Ainsi, dans le cadre de artis cs3le 4 e 73 de at l Constitution, la collectivité propose que lui soit transférée le foncier privé de l’État, la compétence minière et la fiscalité de ce secteur et plus largement l’administration des réserves naturelles. Le Front guyanais, un collectif de plusieurs associations créé en marge des mouvements sociaux de 2017, propose une évolution statutaire de la Guyane. En s’inspirant de l’accord de la Guyane adopté par le Congrès en 2001, le projet propose une organisation administrative différente, fondée sur une assemblée, deux conseils consultatifs et un organe exécutif. Le 27 novembre 2018, un second congrès a permis la restitution des États généraux et d’adopter à l’unanimité une résolution de 4 articles. Les Articles 1 et 2 prononcent la clôture des États généraux et la mise en place d’une commission qui devra élaborer un Projet Guyane. La saisie du Premier ministre pour l’organisation de deux consultations populaires est inscrite dans les Articles 3 et 4. Ces consultations porteront d’une part sur l’évolution statutaire et d’autre part sur le renforcement des compétences de la CTG au travers d’une loi pour la Guyane. En octobre 2019, la commission chargée du Projet Guyane a officiellement remis le projet à la CTG. La collectivité doit désormais convoquer un nouveau Congrès des Élus, afin d’adopter le Projet Guyane dans sa version définitive. 5Disponible ici : www.civocracy.org/etatsgenerauxguyane/documentation-institutionnelle 23