La Trajectoire outre-mer 5.0 Présentée par le gouvernement en avril 2019, la Trajectoire outre-mer 5.0 vise à apporter un cadre à l’application des politiques publiques issues du Livre bleu outre-mer publié un an plus tôt à l’issue des Assises des outre-mer. Basée sur les 17 objectifs de développement durable des Nations-Unies, la trajectoire ambitionne de définir une stratégie de développement lisible et structurée pour les outre-mer à l’horizon 2030. Elle invite les décideurs, les élus, les entreprises et les citoyens à penser le futur de ces territoires à travers cinq défis : zéro exclusion, zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole et zéro vulnérabilité. Pour atteindre ces objectifs, le ministère des outre-mer soutient prioritairement les projets des collectivités qui répondent aux ambitions de la trajectoire 5.0 à travers deux instruments financiers : le Fonds exceptionnel d’investissement et les Contrats de convergence et de transformation. Pour l’année 2020, les dotations aux associations ont ainsi été portées à 3 millions d’euros. Les projets d’investissement portés par les entreprises ultramarines qui répondent à l’un des objectifs de la Trajectoire 5.0 peuvent par ailleurs bénéficier d’une subvention. Proposée par le biais de la BPI, son montant est plafonné à 200 000 euros. Les travaux de recherche et développement issus de la sphère privée sont quant à eux soutenus lorsqu’ils contribuent à l’atteinte de l’un des cinq objectifs avec des aides allant de 30 000 à 100 000 €. Enfin, des formations Trajectoire outre-mer 5.0 sont proposées par le Campus du développement de l’AFD aux acteurs économiques venant des secteurs publics, opérateurs et collectivités, privés et associatifs. Celles-ci proposent notamment des ateliers sur l’innovation et les défis propres aux outre-mer avec l’objectif d’intégrer la société civile dans la construction des politiques et projets publics. 2. La crise sanitaire en 2020 : un soutien déterminant de l’État 2.1 SOUTIEN AUX ENTREPRISES Dès le mois de mars, le dispositif de Prêt garanti par l’État (PGE) a permis de soutenir la trésorerie des entreprises. Au 1er janvier 2020, 1 036 entreprises (dont 83,5 % de TPE) ont bénéficié de 173,8 M€ de crédits. 22 % de ces entreprises opèrent dans le secteur du commerce, 14 % dans la construction, 10 % dans l’industrie, et 8 % dans l’hébergement restauration. Parallèlement, l’État et les régions ont mis en place le Fonds de Solidarité National pour les entreprises ayant subi des pertes de chiffre d’affaires (63 M€ ont été versés à près de 600 entreprises). De plus, le Fonds d’Urgence Économique des Territoires de Guyane, financé par les collectivités locales, permet aux entreprises rencontrant des difficultés économiques liées au confinement de solliciter un prêt à taux zéro. Au 4 mai, 350 entreprises ont bénéficié de 21,2 millions d’euros de prêts. 2.2 SOUTIEN À L’EMPLOI Afin de maintenir l’emploi, l’État a largement permis le recours au chômage partiel avec une prise en charge de 100% dans certains secteurs (tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration). Ainsi,entre mars 2020 et mars 2021 43,5M€ ont été versés à 2 864 entreprises.L’État a également accordé un moratoire sur les charges sociales, dont l’apurement progresse. À fin juin 2020, environ 10 300 demandes de reports d’échéances de cotisation sociales ont été acceptées 35