2.La stratégie de la filière bois en Guyane 2.1 LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR En 2018, la CRFB a été créée. Conjointement avec la CTG, elle a défini de nouvelles orientationsstratégiques opérationnelles, dans le cadre d’un programme régional de la forêt et du bois (PRFB).L’objectif du CRFB est de multiplier partrois les volumes de bois d’œuvre issus de l’exploitation de la forêt naturelle (soit 210 000m3/an à horizon 2029) et de valoriser les connexes d’exploitation en bois énergie, à près de 347000 t/an. Elle vise aussi à intensifier le modèle de production del’exploitation forestière, avec une mobilisation de 50 000 ha supplémentaire à moyen et long terme. La commande publique a augmenté en 2020 avec la mise en chantier de grands projets. Afin d’y répondre, la filière bois s’est engagée à fournir 100 000m de grumes par an.3 Cet accroissement et l’optimisation dela mobilisation du bois en forêt devraient entraîner une hausse de la production de produits bois transformés (notamment des sciages et profilés), mais aussi de la production d’énergie propre grâce à la filière bois-énergie qui bénéficiera de l’augmentation des volumes. Le plan d’investissement de la filière de 74M€ à horizon2029 prévoit principalement un développement des secteurs en amont de la filière (plantation, acquisition de matériels d’exploitation, création de plateformes de traitements des grumes, modernisation et création d’une nouvelle scierieà Saint-Laurent-du-Maroni, etc.). Ces investissements permettront d’augmenter sgniai ifctivement l’activité de la filière et à terme de créer 600 emplois directs. Les professionnels du secteur observent néanmoins une carence d’offres de formation locales face à ces besoins croissants.Une seule formation diplômante existe sur le territoire : un CAPA travaux forestiers qui forme 8 apprentis par an. En 2017, une labellisation « Campus des métiers des qualifications Bois et éco construction » a été obtenue. L’augmentation des surfaces ouvertes à l’exploitation en forêt et par conséquent l’augmentation des pistes, actuellement financée par le PDRG Feader, demandera des moyens supplémentaires.Les entreprises devront également trouver des financements afin d’engager leurs investissements.Le transport est l’étape technique la plus coûteuse en exploitation forestière.Selon le PRFB, le modèle économique n’est rentable qu’en dessous de80 km de transport sur piste. L’interprofession souhaite également réduire ses coûts de transport en développant la sylviculture. À cet effet, le programme régional pour les bois et forêts prévoit de créer 5 000 hectares de plantations sylvicoles d’ici à 2030. Enfin, la Directive Régionale d’Aménagement adaptée au Sud de la Guyane est en cours d’élaboration.C’est une première étape qui encdrraae l ti’acvité forsetièer.Cete ntiativeit i débouchera sur des aménagements forestiers, qui permettront notamment la création de nouvelles pistes,l’aide aux investissements pour les professionnels,voire plus tard une certification de gestion durable. 108