2.5 LE TRANSPORT TERRESTRE 2.5.1 État des lieux et développement du réseau routier La Guyane dispose d’un réseau routier de 1 380 km, dont 507 km de routes nationales. L’axe principal longe le littoral sur près de 450 km, reliant Saint-Laurent du Maroni à Saint-Georges aux frontières respectives du Suriname et du Brésil. Le réseau routier, peu dense et faiblement maillé, doit faire face à l’augmentation du trafic et àdes contraintes naturelles quirestreignent son expansion. Outre la superficie du territoire, équivalente à celle de l’Autriche, la Guyane est recouverte à 96 % par la forêt équatoriale, augmentant les coûts de construction des infrastructures. Le volet routier du Contrat de Plan État— Région (CPER) 2015 - 2020, repris dans le Contrat de Convergence et de Transformation 2019-2022, représente un montant de 202,5 millions d’euros d’investissements, dont 171,5 millions d’euros financement de l’État.Plusieurs projets d’aménagement sont à l’étude ou en cours et sont détaillés dans la section relative au BTP. Les communes les plus isolées sont généralement accessibles par des pistes non goudronnées, difficilement praticables notamment pendant la saison des pluies. Parmi les projets en cours, la DGTM prévoit notamment de goudronner la piste de 32 km reliant la commune de Papaichton (6 000 habitants) à Maripasoula (12 000 habitants) elle-même accessible uniquement par voie aérienne ou fluviale. 2.5.2 Le transport collectif La Communauté d’agglomération du centre littoral (CACL) est l’autorité organisatrice des transports sur son territoire.Le transport urbain et interurbain est organisé par la Régie de transport en commun. Le transport urbain, principalement scolaire (à hauteur de 40 %), doit s’adapter chaque année à la forte progression du nombre d’élèves. Dans le cadre de l’appel à projets Transports Collectifs et Mobilité Durable lancé par l’État en 2013, le projet Transport en commun en site propre (TCSP) a émergé, il inclura deux lignes de Bus à haut niveau de service (BHNS), pour plus de 1129 0 km de voies dédiées et 16 300 passagers par jour attendus. Le BHNS représente un investissement de 154,9 millionsd’euros à financer par la CACL 40(94,8 M€), l’Europe sur programme FEDER-FSE : ( M€) et l’État (20,1M€). Le lancement des travaux a commencé en 2020 pour unelivraison en 2023. Depuis janvier 2014, laville de Kourou a mis en place le réseau de transport « K-Lyann ». La gestion de ce service estassurée par une délégation de service public attribuée à la société de transport « SARL 3G2M - Trans Hélène » pour une durée de 8 ans, jusqu’au 1er janvier 2022. S’agissant du transport interurbain, le réseau de transport non urbain de voyageurs de Guyane 2014-2019 se compose de 9 lignes et dessert les communes reliées par route hors du territoire de la CACL. 129Pour qu’un bus soit dit à Haut Niveau de Service (BHNS), il doit bénéficier d’une voie réservée ou encore d’un site propre sur au moins 70 % de son parcours. Un BHNS est un TCSP qui offre une qualité de service très élevée avec une fréquence régulière. 122