40 %. Depuis 1985, les écarts de prix ont diminué pour la Guyane et La Réunion et stagné pour les Antilles. 5.3 Réglementation et engagements à la modération des prix en Guyane En raison de son éloignement géographique et de l’étroitesse de son marché, la Guyane connaît, comme tous les DCOM, des prix plus élevés qu’en métopole.r Le législateur a mis en place desdispositifs pour limiter l’amplitude de ces écarts. Ainsi, certains prix sont fixés par arrêté préfectoral32, notamment le ciment, la farine et le riz, les livres, les médicaments, les maisons de retraite non conventionnées, les taxis, les communications téléphoniques, les cantines scolaires publiques, la pension et la demi-pension dans les écoles publiques, le transport public urbain et les produits pétroliers. Pour lutter contre la vie chère, et en application du bouclier qualité-prix, une négociation se tient tous les ans entre le Préfet et les professionnels du secteur de la grande distribution afin d’établir un accord de modération sur les prix pour une liste de produits de consommation courante . Les établissements commerciaux concernés, en fonction de leur surface, s’engagent33 à ce qu’une liste de produits déterminée ne dépasse pas un certain prix, avec un effort de modération et de visibilité supplémentaire sur les produits de base alimentaires. Loi de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer (Loi n° 2017-256 du 28 février 2017) 70 ans après la loi de départementalisation de la Guadeloupe, de la Martinique, de La Réunion et de la Guyane, la loide programmation relative à l’égalité réelle outre-mer vise à réduire les écarts de développement entre les territoires d’outre-mer et le territoire métropolitain.L’élaboration d’une loi de programmation consacrée à l’égalité réelle entre les Outre-mer et la France hexagonale répond à la volonté d’affirmer que cet objectif constitue une priorité de la Nation et à la nécessité de définir précisément les modalités concrètes de sa traduction au niveau de l’intervention de l’État outre-mer. La loi crée, pour chaque territoire, un plan de convergence, élaboré de manière partenariale entre l’État, les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la Constitution. Il s’agit d’un instrument de planification transverse d’une durée de 10 à 20 ans. Enfin, d’autres mesures visent l’égalité réelle en matière d’accès aux opportunités économiques et à l’initiative entrepreneuriale.Le texte contient également des dispositions en faveur du renforcementde la concurrence, de l’investissement dans le capital humain, de l’accès aux droits économiques et de la lutte contre la vie chère. Parmi les mesures d’application de loi, le décret du 31 janvier 2018 crée à titre expérimental pour 5 ans une obligation pour les soumissionnaires de marchés publics, de présenter un plan de sous-traitance afin de favoriser l’accès des petites entreprises ultramarines aux marchés publics les plus importants (supérieurs à 500 000 euros) des collectivités locales. (Source : Légifrance) 32En vertu des décrets n° 88-1046 du 17 novembre 1988 et n° 2010-1332 du 8 novembre 2010. 33En application de la loi n° 2012-1270 du 20 novembre 2012 relative à la régulation économique et portant diverses dispositions relatives aux Outre-mer, publiée au JORF du 21 novembre 2012. 47