définies dans le code minier89. Ces zones prennent en compte la nécessité de protéger les milieux naturels sensibles, les paysages, les sites et les populations et de gérer de manière équilibrée l’espace et les ressources naturelles. Mais aussi l’intérêt économique des exploitations minières pour la Guyane et la valorisation durable de ces ressources. En 2018, le gouvernement a annoncé une réforme importante à venir du code minier. Cette réforme, présentée au conseil de ministre en 2020, a pour objectif la valorisation des ressources du sol guyanais. Ainsi, les avis de la Collectivité Territoriale de Guyane et du Grand Conseil coutumier seraient requis sur les titres miniers et sur les autorisations d’exploitation (AEX). Les autorisations d’exploitation ne pourront porter que sur une surface de 25 hectares au maximum. La Guyane possède un vaste potentiel minier qui s’étendau-delà de la filière aurifère. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) évoque notamment des réserves de plomb, zinc, cuivre, bauxite, diamant, nickel, platine, et uranium. Ces gisements sont encore mal identifiés, et n’ont pratiquement pas été exploités à ce jour. Les travaux du BRGM, ainsi que ceux de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FEDOMG), ont permis d’identifier plusieurs secteurs géographiques à fort potentiel.Ces zones sont situées non loin du fleuve Maroni et de la Mana (ouest), à Saint-Élie, dans une zone située entre l’Approuague et l’Oyapock(est), dans le centre autour de Saül, et à Camp Caïman. L’activité minière est désormais interdite sur 45 % du territoire depuis le 1erjanvier 2012 (contre 29 % avant la mise en place du Schéma départemental d’orientation minière élaboré par les services de l’État). Les zones intégralement protégées concernent la zone cœur du Parc Amazonien de Guyane, la réserve de Kaw, les zones de vie, les points de captage d’eau potable et les bassins de certains fleuves. Le secteur se structure en créant une « Chambre des mines » qui regrouperait l’ensemble des compétences. Ce dossier a été présenté dans le cadre des Assises de l’outremer, avec l’objectif de mutualiser les moyens et de financer de façon pérenne le développement de cette filière. La FEDOMG, fédération de tous les opérateurs miniers (de l’artisan à la multinationale), anime la filière. Elle est l’interlocutrice unique des instances régionales, nationales et des acteurs économiques lorsqu’il s’agit du développement minier en Guyane. À ce titre, la FEDOMG a créé deux outils lui permettant de répondre aux besoins de la filière : le PTMG (Pôle technique minier de Guyane) composé de 3 ingénieurs dédiés à l’accompagnement des artisans et TPE de la mine, et dont la charge a dû être confiée à la CTG en l’absence de financement. La grappe d’entreprises ORkidé,qui doit valoriser la filière aurifère et développer la formation aux métiers de l’or. 89Article L.621-1 du Code minier. 89