En effet, plus de la moitié (50,6 %)des personnes surendettées n’ont aucune capacité de remboursement. Cela peutnotamment s’expliquer par lafaiblesse de leurs revenus (51,7 % des surendettés guyanais perçoivent moins que le SMIC). Le niveau de revenu est ainsi un facteur significatif pour expliquer le phénomène de surendettement. Le surendettement dit « actif », induit par un endettement excessif et une mauvaise gestion budgétaire, est peu représenté. 4.2 LE PROFIL TYPE DU SURENDETTÉ En 2020 plus des deux tiers des surendettés guyanais sont des femmes, qui vivent généralement seules (56,3 % des surendettés). Par ailleurs, 61,9 % des surendettés guyanais sont locataires et plus de 21,5 % sont au chômage (contre 38,4 % en moyenne dans les DOM). 4.3 DÉCOMPOSITION DE L’ENDETTEMENT Le passif des personnes surendettées se composeprincipalement de dettes financières (69 % en 2020) dont des immobilières et des dettes à la consommation (respectivement 29,8 % et 37,4 % de l’endettement total). Les dettes de charges courantes représentent quant à elles 15,6 % de l’encours total. Elles se composent de dettes de logement, d’énergie ou communication, de transports, de saé, d’assurance ou de dettes fiscales.nt Le montant total agrégé des dettes des dossiers traités par la Commission en 2020 atteint 8,5 M€, représentant un endettement médian de 20 096 € et 6 dettes, en médiane,par dossier jugé recevable. En 2020, cet endettement médian des personnes est supérieur de plus de 5 100€ à celui de 2019, pour un nombre de dossiers déposés bien inférieur. Les dettes à la consommation reculent dans la constitution du surendettement. Les lois Lagarde (2010) et Hamon (2014) ont permis de réduire le recours excessif aux crédits à la consommation. En 2014, 70 % des dossiers de surendettement présentaient au moins une dette à la consommation (contre 52,4 % en 2019). Elles prennent également moins de place dans l’endettement total (41 % en 2014 contre 27 % en 2019) ;au profit des dettes de charges courantes (19 % en 2014 contre 29 % en 2019). 4.4 LES SOLUTIONS RETENUES PAR LA COMMISSION Depuis plusieurs années, la part des solutions négociées diminue au profit des annulations de dettes et des mesures imposées par la Commission (aboutissant ou non à des annulations de dettes). En 2020, sur les 176 décisions d’orientation Décisions d'orientationdes dossiers de surendettement (En % des dossiers) prises par la Commission, 47,1 % des dossiers ont été 100 orientés vers un rétablissement personnel (sans 80 liquidation judiciaire) 60 et 52,3 % ont suivi une procédure de réaménagement des dettes (avec 40 ou sans effacement de dettes). 20 effacement partiel 0 Pour 15 % des dossiers seulement, un plan 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Plans conventionnelsMesures imposées conventionnel a été conclu. Source : Iedom 162